ACTUALITÉSéducationinfo région

Bras de fer entre le CENOU et les étudiants de IPR /IFRA de Katibougou : Qu’est ce qui se passe?

 

Plus de 1000 étudiants ont pris d’assaut ce matin 08/02/2021, la direction de l’IPR/IFRA pour un site in. Les manifestants réclament la libération immédiate et sans condition du secrétaire général de l’AEEM de la faculté et certains de ses camarades  mis aux arrêts la semaine passée d’une part et d’autres part, dénoncent la libération des dortoirs par les étudiants de la 3e année licence.  Les étudiants affirment que sans cette libération il n’y aura pas d’étude au niveau de la faculté. 

Les étudiants de la faculté de l’IPR/IFRA de l’IPR/IFRA de Katibougou dans la commune urbaine de Koulikoro,  sont sortis de l’internat pour occuper les locaux de  la direction de l’établissement universitaire ce matin du 08/02/2021. Ils insistent d’abord sur la libération de leurs camarades incarcérés la semaine passée suite à un débrayage au niveau du campus, mais dénoncent également libération du campus par les étudiants de la 3e année licence. Cette manifestation a mobilisé plus de 1000 étudiants.

Le heurte remonte à la semaine passée, particulièrement le mardi 02/02/2021 où le secrétaire général du comité AEEM a été mis aux arrêts par les autorités régionales. Ce qui ressort d’une décision nationale concernant la suspension de toute gestion de l’espace universitaire par l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) transférée au centre national des œuvres universitaire (CENOU).

Cette délégation de gestion à  l’AEEM avant concernait entre autre, la gestion du campus universitaire, les parking (…), moyennant un certain nombre de pourcentage dédié comme fond de fonctionnement des différents comités de l’AEEM à travers le Mali. Mais à la suite d’une série de disfonctionnement au niveau de ce système de gestion d’où des violences à la suite, l’état malien a pris certaines mesures pour contrer les violences dans l’espace universitaire et scolaires par extension au Mali. Donc cette nouvelle mesure du gouvernement malien vise essentiellement à la sécurisation de l’espace universitaire ainsi que les étudiants et leurs biens.

Si cette décision a été le fruit d’un long processus impliquant toutes les parties concernées y compris l’AEEM, l’application de cette nouvelle mesure semblait passer pour  un coup de massue sur la tête des étudiants de l’IPER/IFRA de Katibougou. Six personnes ont été  arrêtées le Mardi passé dont le secrétaire.  Cette arrestation a jugée insupportable pour les étudiants. Elle  provoquera d’ailleurs,  plus d’une semaine d’agitation de la part des étudiants de l’IPR/IFRA sous l’égide du bureau exécutif de l’AEEM en cours du mandat.

Si cette application est  d’une part de raisons sécuritaires,  d’autre part les étudiants de Katibougou trouvent le contraire : « S’il faut que les étudiants à partir de la 3è année, en fin de cycle de licence,  quittent le campus, c’est impossible car ils ne seront pas a mesure de payer le loyer, se nourrir, assurer le transport », a décrié un étudiant résidant du campus.

Il faut signaler que le désaccord entre le CENOU et les étudiants a été déclenché lorsque le CENOU a entamé l’application de la nouvelle mesure de gestion des œuvres universitaires, notamment les campus.  Avant sur les plus des 9 blocs du campus, les dortoirs avaient une capacité d’accueil de 1350 places, avec 12 lits superposés par chambres. La nouvelle règle veut ramener cet accueil à 8 lits par chambre. C’est cette décision qui va mettre le feu au poudre. La rétraction des étudiants aura pour motif que les étudiants sont trop nombreux : « Avec 12 lits par chambre on a du mal à trouver une place pour tout le monde, à plus forte raison 8 personnes par chambres », a déploré un interné du campus.

Un autre point divergent entre les 2 parties, serait de limiter l’internat  à 2 ans pour les étudiants. C’est-à-dire qu’à partir de la 3ème année, l’étudiant doit se prendre en charge en vivant à l’extérieur de l’internat c’est-à-dire en dehors du campus. Pour les étudiants, cette décision tend à la destruction des principes d’étude des étudiants voire même un moyen les poussant à abandonner les études à mi-chemin: « pour moi, cette décision serait dure à surmonter. Car je n’ai pas les moyens,  Dieu seul sait comment on vit ici. S’il faut aller en ville faire avec les frais pour venir prendre les cours vraiment je n’ai pas ces moyens-là. Le campus est le seul refuge pour nous sinon c’est un abandon en perspective », a témoigné une étudiante.

L’AEEM reprochait au CENOU de ne pas donner une assurance, pour la prise en charge des étudiants vis-à-vis de leur problème. Car, selon eux, le désormais patron de l’espace universitaire n’a pas pu réhabiliter le dortoir de plus 100 places  incendié l’année dernière suite à un disfonctionnement circuit électrique.

En attendant de trouver une solution la libération de leurs camarades et au problèmes de dortoir, les étudiants refusent d’intégrer les classes et l’enregistrement des nouveaux étudiants prévus pour l’internat est suspendu.

Si l’une partie défend sa cause, l’autre applique une décision à caractère nationale. Pour rappel dans le temps, les étudiants de la 4e année était logé dans les familles de la commune urbaine de Koulikoro. A cet effet, un car était à la disposition de ceux pour leur mobilité vers l’IPR selon nos informations. Sachant que ces moyens de transport n’existe plus, il y aurait-il un moyen de substitution pour accompagner les étudiants de la 3e année licence à se prendre en charge en dehors de l’internat ? Ou que propose la nouvelle mesure de gestion des œuvres universitaires ?

Amadou Traoré

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X