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Election présidentielle au Mali : Les félicitations qui fâchent.

 

Le président de la république Ibrahim Boubacar Kéita vainqueur de l’élection  présidentielle 2018 selon les résultats du ministère de l’administration territoriale face à son adversaire traditionnelle Soumaïla Cissé a été immédiatement félicité  par certains responsables : il s’agit  notamment du président français Emmanuel Marcron, du  secrétaire général de l’ ONU Antonio Gouttières, du président Sénégalais Macky Sall . Ces cascades de facilitations seront de coup de fouet dans l’espace politique au Mali. Si la mouvance présidentielle a apprécié avec réjouissance cette reconnaissance de la victoire électorale par IBK, il faut signaler que les partisans de Soumaïla Cissé notamment ceux de l’opposition voient cette intervention de l’extérieur comme une forme d’ingérence.

Pour certains, la victoire n’est définitive que lorsque la cours constitutionnelle rend son verdict. C’est juste en ce moment que le vrai vainqueur sera résolument affiché. Avant ce verdict toute célébration de victoire reste vaine. Car les recours du camp adverse peuvent à tout moment intervenir pour contester les résultats conclus par le ministère en charge de l’organisation des élections. Selon l’opposition, cette félicitation étrangère dénote d’une ingérence extérieure dans une  contre ingérence intérieure sur l’appareil judiciaire du Mali. Pour ceux-ci, une félicitation prématurée du président français explique toute la mainmise  française sur l’organisation des élections présidentielle au  Mali. Qu’elle reflète la manipulation toute faire de tout le système électoral par la France en faveur du camp de la mouvance présidentielle. Que ce soit, la France, l’ONU ou autres figures ou institution étrangère, toute forme de félicitation ou de reconnaissance de la légitimité et de la légalité  de la victoire d’un candidat avant la proclamation des résultats de la cours constitutionnelle peut être considéré comme une quelconque ingérence.

Une situation qui a été vivement décriée par les opposants au cours de la marche de protestation ce samedi 18 Août à Bamako. Une marche qui a été couronnée par un meeting pendant laquelle, des précisions ont été données sur la  fraude électorale dont l’opposition fait allusion et qui motive cette contestation.

Nayté

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