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Création de la zone de Défense et de Sécurité dans le Gourma _ La Coalition contre la partition du Mali dénonce « la complicité » de la communauté internationale et du gouvernement de transition

La Coalition contre la partition du Mali ‟IGDAH – MALI TÈ TILA” a dénoncé, avec virulence, « l’ineptie, l’insouciance, l’incohérence et la complicité de la communauté internationale et le gouvernement de transition du Mali, face aux décisions du 29 janvier 2021 de la CMA, portant d’une part création de la zone du Gourma et d’autre part, désignation d’un commandant de zone et adjoint dans la zone de Gourma ». C’était à travers un communiqué signé par Abdel Kader Maiga, président de ladite coalition.
La Coalition contre la partition du Mali ‟IGDAH – MALI TÈ TILA” qui s’oppose, depuis des années, à la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, est remontée contre les autorités transitoires et la communauté internationale suite à leur silence sur la création de la zone de Défense et de Sécurité dans le Gourma et la désignation de son commandant par la CMA. « Nous sommes abasourdis de remarquer que ni l’État du Mali ni la soi-disant communauté internationale encore moins Barkhane, MINUSMA et les FAMA n’ont porté la moindre déclaration ou démenti à ce sujet, alors qu’ils sont tous en ampliation de ladite décision », a dénoncé Abdel Kader Maïga. Visiblement très remontés, les responsables de la Coalition contre la partition du Mali ‟IGDAH – MALI TÈ TILA” n’ont pas été tendres avec les colonels au pouvoir.
Selon Abdel Kader Maiga, il est impossible d’expliquer que « le 20/09/2017 un arrangement sécuritaire ait été signé pour que la Plateforme et la CMA gardent chacun ses positions datant du 23/05/2014 et que cette CMA crée une zone de défense dite Gourma à des centaines de kilomètres de Kidal et précisément vers la région de Gao ». Pire, le cessez-le-feu signé 23/05/2014 dans le cadre de l’accord préliminaire de Ouagadougou, entre le gouvernement du Mali et le MNLA, le HCUA et le MAA signé le vendredi, a été violé. « Alors, que faut-il comprendre de cette violation flagrante et malsaine de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ? Pourquoi ce silence devant une telle violation ? Depuis quand la CMA a une main mise sur une partie de la région de Gao ? Et pourquoi les FAMA qui contrôlaient cette zone dite du Gourma et qui font des missions souvent avec Barkhane dans le Gourma n’apportent aucune clarification ? Est-ce à dire que cette soi-disant communauté internationale est en train d’accepter la partition de fait du Mali où d’accepter l’Annexion de plus de territoire par la CMA, pour enfin contraindre le Mali à céder le nord et le centre de notre pays ? », se demandent les responsables de la Coalition contre la partition du Mali. Abdel Kader Maiga et ses collègues ne font pas cadeau à la communauté internationale. « Nous sommes maintenant convaincus que vous n’êtes pas au Mali pour la paix ou la réconciliation, car, vous ne respectez même plus les résolutions des Nations unies que vous avez adoptées », a indiqué le communiqué qui ajoute que «aucune disposition de l’accord d’Alger du 15 mai et 20 juin ne prévoit un tel Redéploiement d’une quelconque partie ».
Pour cette coalition, la situation du Mali s’est aggravée à cause du «mercantilisme de la soi-disant communauté internationale et l’incompétence des autorités maliennes » depuis Alpha Oumar Konaré. Elle ne se limite pas à la dénonciation. Elle a profité de cette situation pour inviter la communauté internationale et les autorités maliennes à ne pas pousser le peuple malien vers un « extrémisme religieux ou une guerre civile et/ou génocidaire ».
A la différence de la CMA et de la plateforme qui trouvent que la paix au Mali passe par la mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord, la Coalition contre la partition du Mali, quant à elle, estime que ni la paix durable encore moins la réconciliation ou la préservation de l’intégrité territoriale ou la laïcité n’est possible au Mali sans la relecture de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et un véritable cantonnement pour garantir un DDR efficace, tout en ignorant le MOC.
Boureima Guindo

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