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CNT : Le Collectif des députés de la 6ème législature réclame toujours sa dissolution pure et simple

Depuis le coup d’Etat militaire du 18 août 2020 qui a renversé le régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, entrainant la dissolution de l’Assemblée Nationale, les députés de la 6ème législature regroupés en collectif, ne cessent de multiplier les actions pour le retour à l’Ordre constitutionnel afin d’être rétablis dans leurs droits. Selon eux, la dissolution de l’Assemblée Nationale par l’ancien Président IBK, après sa démission forcée, est une violation flagrante de la Constitution malienne. Suite à cela une période transitoire de 18 mois dirigé le Président Bah N’Daw a été mise en marche.

SAMA MONEY

Après la formation du Gouvernement, le Conseil National de la Transition mis en place à son tour est dirigé par un membre de la Junte militaire auteur du coup d’Etat du 18 août. Malgré la mise en place de cet organe, les anciens députés de la 6ème législature continuent de dénoncer la violation flagrante de la Constitution. Selon eux, les membres du CNT étant nommés, ne sont pas une émanation du peuple. Ainsi, il ne saurait être un organe législatif crédible. Toutefois, ils demandent sa dissolution pure et simple et le rétablissement immédiat de l’Assemblée Nationale de la 6eme législature issu du suffrage exprimés par le peuple malien.

C’est au cours d’un point de ce mardi 2 février tenue à la Maison de la presse que le Collectif des députés de la 6ème législature ont dénoncé le comportement des nouvelles autorités de la transition. C’était sous la direction du président du Collectif, honorable Hamidou N’Djimdé, entouré par plusieurs membres dont l’honorable Tidiane Guindo, l’honorable Amadou Araba Doumbia, l’honorable Belco Samassékou entre autres.

Dans sa déclaration préliminaires, l’honorable N’Djimdé, dira que, le Collectif des députés de la 6ème législature constate avec regret la gestion désordonnée des affaires publiques par les nouvelles autorités de la transition depuis leur arrivée. Par ailleurs, il dénonce la superposition ou la coexistence de trois textes fondamentaux, qui régissent tout en même temps le pays, du jamais vu dans l’histoire du Mali. Il s’agit de la Constitution du 25 février 1992, de l’Acte fondamental du 24 août 2020 et de la fameuse Charte de la Transition du 12 septembre 2020.

Selon N’Djimdé, ce désordre juridico-constitutionnel ouvre la voie libre aux acteurs du désordre à une multitude de choix qui les arrange sans être inquiétés. Selon lui, c’est au peuple malien d’analyser et de noter, cas par cas, les actes posés par les auteurs du coup d’État pour que demain justice soit rendue. Avant de dévoiler la vraie face des autorités chargées de gérer la Transition. Le collectif reproche aux autorités de la Transition: le laxisme, la militarisation de l’administration, le mépris des partis politiques et des députés, la violation flagrante de la Charte et le décret fixant la clef de la répartition des membres du Conseil National de Transition (CNT), l’insécurité, la mise en mal de la souveraineté nationale. Ainsi que la violation de la liberté de la presse, la liberté d’opinion, les arrestations arbitraires voire extrajudiciaires.

Malgré la violation flagrante de la Constitution malienne, les députés de la 6ème législature, ont adopté une démarche patriotique, pacifique et sage pensant aider la Transition dans une atmosphère apaisée, a-t-il informé. Et d’ajouter que « C’est pourquoi nous avons demandé des pourparlers avec les autorités de la Transition, mais toutes nos différentes tentatives n’ont abouti qu’à du mépris et du ridicule ». ‘’Maintenant, nous revendiquons la reconnaissance du droit de vote de nos concitoyens’’, a-t-il réclamé. Avant demander à tous les députés de la 6ème législature de valoriser le droit de vote de nos concitoyens en choisissant leurs représentants nationaux.

Après ce point de presse, selon le président du collectif, le mot d’ordre sera donné à leurs bases respectives dans les 49 circonscriptions électorales pour revendiquer les suffrages de nos mandants. Selon le collectif, l’Assemblée Nationale, étant l’émanation de l’ensemble des sensibilités sociopolitiques de la nation toute entière par voie d’élections, doit avoir sa place dans cette Transition à travers la diplomatie parlementaire, le vote des lois, la ratification des accords internationaux. Selon eux, les membres du CNT étant nommés, ne sont pas une émanation du peuple. Ainsi il ne saurait être un organe législatif crédible, a-t-il précisé. Le Collectif estime que le CNT souffrant d’illégalité et d’illégitimité dont les prévenants majoritairement de Kati et de Bamako occultant le reste du Pays. Il demande sa dissolution pure et simple et le rétablissement immédiat de l’Assemblée Nationale de la 6ème législature issue du suffrage exprimés par le peuple malien.

AMTouré

Source: 22 Septembre

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