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Reprise des négociations entre l’UNTM et le Gouvernement ce jeudi matin: Vers l’harmonisation des grilles indiciaires dès ce mois de janvier

Lors de son vœu de nouvel an, le président de la Transition Bah N’Daw a formulé le vœu ardent de voir le gouvernement et les syndicats se retrouver autour de la table de discussions. Ce cri du cœur a été perçu comme une avancée possible dans les négociations, qui avaient été suspendues à plusieurs fois. Elles reprendront ce jeudi 7 janvier au matin au ministère du Travail et de la Fonction publique avec l’espoir d’aboutir à un compromis définitif.

SAMA MONEY
EHESP

La plus grande centrale syndicale, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et la partie gouvernementale se retrouveront de nouveau autour la table de négociations, ce jeudi matin à 10 heures au ministre de tutelle pour la énième fois, après plusieurs tentatives de discussions. Ces échecs du dialogue depuis l’arrivée de l’équipe de la Transition a obligé la centrale à observer deux arrêts du travail sur toute étendue du territoire, ayant paralysé le pays dans tous les secteurs d’activités.

La première grève de 72 heures déclenchée au mois de novembre 2020, suivie par le second arrêt de travail, que la centrale syndicale n’avait jamais observé, en termes de jours de cessation de travail depuis sa création en 1963, s’est étendu sur une période d’une semaine (5 jours de grève) du lundi 14 décembre au vendredi 18 décembre 2020. Une grève aux dires des observateurs qui a bousculé le gouvernement de Transition.

Au cœur des revendications de l’UNTM l’harmonisation des grilles salariales, des primes et indemnités qui reste aussi le point de blocage des négociations depuis le début du dialogue entre elle et le gouvernement. Selon une source proche du dossier, le gouvernement est d’accord avec l’harmonisation des grilles indiciaires dès ce mois de janvier. A cet égard, il est attendu que la principale centrale rende les armes, car elle a toujours présenté cette mesure comme «une justice sociale».

Rappelons que les autres revendications, plus ou moins importantes de l’UNTM, portent sur le règlement des droits des travailleurs compressés, la relance du chemin de fer, la relecture de la loi portant création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, le recrutement d’au moins 20 000 jeunes diplômés dans la Fonction publique en janvier 2021. S’y ajoutent l’intégration dans les fonctions publiques de tous les enseignants des écoles communautaires, la transposition dans le secteur privé des augmentations de salaires obtenues en 2014 et 2019, la mise en œuvre immédiate des passerelles entre les deux fonctions publiques, la suppression immédiate des activités des bureaux de placement privés, le recentrage des mesures de fonctionnement de la Transition en vue d’en corriger les anomalies et insuffisances dès la 2è quinzaine de décembre 2020 et l’indemnisation des travailleurs victimes de la crise depuis 2012.

Des compromis en vue

Face à ces grognes sociales, le président de la Transition a profité de son vœu de nouvel an, pour lancer un appel aux syndicats.

Pour Bah N’Daw, les revendications syndicales sont un droit en démocratie, que » nul ne saurait contester « . Aussi, compte tenu de la conjoncture actuelle, des circonstances objectives dans lesquelles notre pays se trouve, a-t-il également appelé » à l’esprit patriotique des syndicats et à leur sens de la responsabilité « .

En évoquant le cahier de doléances de l’UNTM, Il a révélé que le coût des revendications formulées représente plus de la moitié du budget national et se chiffrerait, selon les services techniques, à 1.488 milliards de FCFA. A ses dires, tout le problème est à ce niveau. C’est pourquoi, Bah N’Daw a rappelé que, tout en assumant la continuité de l’Etat, » la Transition ne saurait répéter les erreurs du passé, ni poser des actes qui hypothèquent l’avenir « .

Pour conclure, il a formulé le vœu ardent de voir le gouvernement et les syndicats se retrouver autour de la table de discussions. D’où l’idée d’une conférence sociale, souhaitée par le Chef de la Transition, qui avait été émise en fin 2019, pour mieux harmoniser et rationnaliser les statuts des travailleurs. Pour lui, il s’agit de relever ce pays qui n’est pas au mieux de sa forme.

Dès lors notent les observateurs, les deux parties semblent avoir déjà trouvé un compromis mais les discussions se tiendront autour d’un calendrier pour l’application des accords.

Daouda SANGARE

Source: L’Indépendant

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