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ENQUÊTE sur les événements des 10, 11 et 12 juillet 2020 : Le procureur de la République demande à toutes les victimes de se signaler afin d’accélérer le processus

Dans le souci d’accélérer l’enquête des événements du 10, 11 et 12 juillet 2020 ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dommages à la propriété. Le procureur de la république annonce que cette enquête judiciaire est en cours et demande à toutes les victimes de venir se signaler au niveau du 1er cabinet d’instruction du tribunal de la commune III. Cette information a été publiée cette semaine à travers un communiqué.
L’enquête concerne entre autre les assassinats, les tentatives d’assassinat, l’utilisation illégale d’armes à feu contre des manifestants. Le procureur invite les victimes et témoins à son cabinet pour rencontrer les juges d’instruction chargés du dossier.

« Le Procureur de la république annonce qu’une enquête judiciaire a été ouverte en juillet au niveau du 1er cabinet d’instruction du tribunal de la commune III. Cette information, publiée cette semaine, fait suite aux événements du 10, 11 et 12 juillet ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dommages à la propriété. L’enquête concerne entre autres les assassinats, les tentatives d’assassinat, l’utilisation illégale d’armes à feu contre des manifestants. Le procureur invite les victimes et témoins à son cabinet pour rencontrer les juges d’instruction chargés du dossier. » Stipule le communiqué.

Pour rappel, Le M5-RFP avait tenu son quatrième grand rassemblement, le mardi 11 août 2020 sur le boulevard de l’indépendance de Bamako pour « exiger la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de son régime ». La répression de ces manifestations a causé la mort d’au moins 14 personnes et engendré 300 autres blessés, selon un bilan de l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch. Les évènements se sont déroulés les 10, 11 et 12 juillet 2020.

Lors de trois journées de troubles en juillet 2020 dans la capitale Bamako, au moins 14 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées, dont des manifestants, des passants et des membres des forces de sécurité.

Au cours des manifestations et des violences perpétrées, les manifestants ont dressé des barricades ; lancé des pierres, parfois en se servant de lance-pierres ; occupé, incendié et pillé en partie des immeubles gouvernementaux et menacé d’attaquer le domicile d’un juge. Les forces de sécurité ont arrêté au moins cinq dirigeants de l’opposition, saccagé le siège du M5-RFP et utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour démanteler les barricades et disperser les manifestants. Les dirigeants de l’opposition ont été remis en liberté le 13 juillet.

Les participants croyaient que les forces de sécurité déployées appartenaient à la FORSAT, bien qu’aucun insigne sur leurs uniformes ou leurs véhicules n’ait permis de les identifier. Selon une source des forces de sécurité, certains véhicules dépêchés sur place pour répondre aux violences qui sévissent autour de la maison de Dicko étaient placés sous le commandement de la Brigade de police anti criminalité (BAC).

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français Le Point, l’ex-ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile a déclaré que «Personne n’a vu la FORSAT. Les policiers, dans leur accoutrement, ont leur logo. S’ils avaient été là, on aurait vu plus d’images. Il y a plein d’unités qui sont cagoulées et portent des uniformes noirs. »

FRANCK-HERVE

Source: Source: Le Soir de Bamako

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