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L’école malienne et le coronavirus : L’espoir est-il permis ?

Il convient de rappeler que l’année scolaire qui s’achève aura été marquée par des moments de flottement notamment au niveau du fondamental et du secondaire. Pendant des mois, les cours étaient suspendus d’abord par les grèves à répétition des syndicats d’enseignants. Ensuite, le Coronavirus a entrainé sa part de flottement parce qu’entrainant la suspension prolongée des cours dans nos écoles en avril, mai et début juin 2020.
 

À la reprise des cours suite à la levée de suspension décidée par l’État malien, des mesures barrières ont été appliquées dans les établissements entre autre: le port obligatoire des masques, la réduction des effectifs à vingt-cinq (25) élèves par salle de classe, l’arrêt des activités sportives et culturelles. Le lavage régulier des mains n’a pas été un franc succès dans bien d’établissements faute de kits et de savon promis par l’État malien.

Pour sauver l’année scolaire, les administrations scolaires ont fait ce qui était en leur pouvoir. Les examens de fin d’année se sont déroulés dans des conditions acceptables. L’ouverture des classes pour 2020- 2021 était initialement fixée au 4 janvier 2021. Mais c’était sans compter avec ce mal du siècle qui surgit de plus belle chez nous. Le constat est donc fait qu’au Mali, il y a propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) à un rythme de plus en plus inquiétant.

Face à ce risque de propagation de cette maladie, les autorités de la transition ont, dans un premier temps, décidé de la fermeture des universités et écoles supérieures du Mali jusqu’au 4 janvier 2021. Cette mesure a été interprétée par certains comme une décision qui vise à saper le moral de la grève des enseignants du supérieur. Voilà qu’une autre décision est tombée pour repousser la date de rentrée des classes au 10 janvier 2021.

Si l’histoire n’est pas une répétition, ce report qui inaugure la nouvelle année scolaire fait naître chez de nombreux parents des inquiétudes justifiées. Notamment, ils demandent si le cycle infernal de chômage des enfants ne pointe pas encore à l’horizon 2021. C’est dire que l’année risque d’être sérieusement perturbée à l’école au regard de la propagation du COVID-19 dans notre pays, sans oublier que le premier trimestre de l’année scolaire 2020-2021 est déjà partie en fumée.

Face à cette réalité, l’on se demande combien de mois pourront désormais constituer l’année scolaire et académique 2020- 2021. Mais comme le désespoir n’est pas malien, l’on souhaite la fin rapide de cette pandémie qui menace dangereusement aujourd’hui la tranquillité des citoyens. Va-t-on donc traduire dans les faits les cours à distance (radio et télévision) initiés par le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) mais sans grand succès ?

L’échec de telle initiative était prévisible quand on sait que bien de familles notamment dans les campagnes n’ont pas accès à la télévision et à la radio. Même à Bamako, combien de familles peuvent assurer à leurs enfants le suivi de ces cours à distance quand on sait qu’il n’y a qu’un seul poste téléviseur pour toute une famille ?

En attendant des jours meilleurs, que Dieu sauve l’école malienne !

Fodé KEITA

Source: L’Inter de Bamako

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