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Nouhoum Chérif Haïdara, président du parlement national des enfants : «Du début de la crise au Mali en 2012 à nos jours, on note une augmentation notoire des violations graves commises sur les droits des enfants »

Les responsables du comité de Pilotage de la Campagne SWOC « Stop à la guerre contre les Enfants » étaient face à la presse, le vendredi 4 décembre 2020 à la Cité des Enfants de Bamako pour évoquer les activités qu’ils ont menées dans le cadre de la protection des droits des enfants, mais aussi, pour présenter le quatrième rapport produit par Save the Children, le 20 novembre 2020 dans le cadre de cette campagne. Au cours de ce point de presse, le président du parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, président du comité de pilotage de la Campagne SWOC a fait savoir que «du début de la crise au Mali en 2012 à nos jours, on note une augmentation notoire des violations graves commises sur les droits des enfants »

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Ce point de presse était animé par le président du parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, président du comité de pilotage de la Campagne SWOC, la secrétaire générale du comité de pilotage, Sira Tounkara, Cheick Ahmed Tidiane Diarra, coordinateur de la Campagne SWOC. Dans sa présentation, Cheick Ahmed Tidiane Diarra de Save The Children a fait savoir que l’objectif général de la Campagne SWOC est d’offrir un cadre de mobilisation et d’action aux acteurs en charge des droits de l’Homme et singulièrement des droits de l’enfant, pour mettre fin aux violences dont sont victimes les enfants maliens dans les zones affectées par les conflits armés. A sa suite, le président du parlement national des enfants, Nouhoum Chérif Haïdara, président du comité de pilotage de la Campagne SWOC, a fait savoir qu’au Mali, plus de 3 millions de personnes présentent des besoins urgents pour la protection de leurs droits, selon le rapport de l’agence de coordination de l’action humanitaire d’août 2020. Parmi celles-là, dit-il, plus de 1 207 073 sont des enfants. A ses dires, la crise politico- sécuritaire, et sociale a favorisé la dégradation de l’environnement de protection des enfants, particulièrement dans les régions du nord et du centre du pays. «Du début de la crise au Mali en 2012 à nos jours, on note une augmentation notoire des violations graves commises sur les droits des enfants. Dans les régions du nord et du centre, les enfants continuent d’être victimes de meurtres, de mutilations, de recrutements et d’utilisations et de violence sexuelle. Le rapport du système de surveillance des VBG, a montré en fin 2019 que sur 4617 cas d’incidents enregistrés, 46% concernent uniquement des filles. En outre, dans le cycle de déplacement imposé par le conflit inter et intracommunautaire et l’exacerbation de la menace terroriste, les enfants représentent plus de 57% des populations déplacées internes dans les régions du centre et du nord. Leur accès aux services de base reste critique en dépit des efforts des acteurs humanitaires et du gouvernement », a-t-il dit. Selon lui, la communauté humanitaire, les autorités étatiques, les agences des Nations Unies et les communautés doivent prioriser la protection des enfants contre le conflit au Mali. Quant à la secrétaire générale du comité de pilotage, Sira Tounkara, elle a présenté le 4ème rapport sur la campagne SWOC élaboré et publié par Save The Children le 20 novembre dernier. Dans sa présentation, elle dira que l’ONU (Organisation des Nations Unies) a révélé qu’au cours de la dernière décennie, plus de 93 000 enfants ont été tués ou mutilés dans des conflits. Avant de mettre l’accent sur l’impact de la COVID-19 sur les enfants. «Les six graves violations contre les droits des enfants sont le meurtre et mutilation d’enfants dans les zones de conflit, le recrutement et utilisation des enfants par les groupes armés, le viols et violences sexuelles, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, l’enlèvement et le refus d’accès humanitaire », a-t-elle dit. Comme recommandation, elle a invité les autorités maliennes à prendre toutes les mesures possibles afin d’obtenir l’engagement des parties prenantes au conflit à ne pas commettre une violation grave des droits des enfants.

Aguibou Sogodogo

Source: Lerepublicainmali

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