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Les langues se délient et mènent le JNIM à sa perte

Bien qu’elle ait permis la libération des otages Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et de deux Italiens, la négociation des autorités maliennes avec le JNIM a toujours du mal à être digérée, et à juste titre. Fallait-il relâcher plus de 200 djihadistes (le chiffre n’a jamais été clair) en échange de quatre individus, aussi précieuses ces vies humaines sont-elles, et pour des sommes colossales alors même que l’économie de notre pays souffre ? Laissons à chacun sa libre opinion à ce sujet.

Cependant, le déséquilibre apparent de ces libérations cache un phénomène intéressant. Il semblerait bien qu’une contrepartie cachée ait été obtenue auprès des futurs libérés. En effet, ce serait contre des révélations portant sur l’entourage de plusieurs émirs et hauts cadres du JNIM que des détenus auraient négocié des arrangements puis la liberté. Et cela aurait plutôt bien fonctionné sur certains, qui auraient révélé des noms et plus encore.

Quelques bruits pour l’heure qui mériteraient d’être vérifiés : il y aurait une hisba à Abeibara, commandée par un certain Attayoub Ag Inawalen ; Abdelhakim Al Sahraoui appelé Bassambo parmi les siens, marié depuis une dizaine d’années à une Songhaï d’une famille originaire d’un village à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Gao ; un dénommé Keyraouani serait un bras droit de Iyad Ag Ghali, ou encore, Abderamane le Cadi, un juge islamique du JNIM qui est marié à une Bérabiche de la région de Sabil, mais aussi avec une Ouasra originaire de Toufazrouf et enfin, avec une Touarègue de l’Adrar qui doit sans doute être sa première épouse. Abou al Nouman al Chinkiti, Cheick Kouteiba le Cadi du JNIM aurait deux enfants (fille et garçon) d’une femme avec laquelle il est depuis divorcé.

J’arrête là cette énumération quelque peu anodine, en sachant que d’autres révélations pourraient suivre. De nombreuses informations, plus dérangeantes pour Iyad Ag Ghali, ont été livrées par les prisonniers récemment libérés et sont en cours d’exploitation dans les sphères sécuritaires. Cela explique probablement les succès récents de Barkhane contre le JNIM, non loin de Boulikessi.

Ibrahim Keïta

Source: Malijet

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