Mali : Echanges sur la jurisprudence islamique et le droit international humanitaire
Bamako abrite du 24 au 25, novembre 2020, la 4ème édition de l’atelier national sur la jurisprudence islamique et le droit international humanitaire (DIH). Organisé par le Comité International de la Croix-Rouge(CICR) et la Croix-Rouge Mali, en partenariat avec le Haut Conseil Islamique du Mali(HCIM) et l’Université du Sahel(US). L’ouverture des travaux était présidée par Mahamadou Koné, ministre des Affaires Religieuses et du Culte.
Venus de presque de toutes les régions du Mal et du district de Bamako, pendant deux jours les participants vont échanger sur les règles du Droit International Humanitaire et les règles de l’islam qui s’appliquent en temps de conflits et de violences. Pour les organisateurs les deux traditions juridiques visent les mêmes objectifs : « prévenir et alléger les souffrances humaines, protéger la vie, la santé et de veiller au respect de l’être humain ».
Selon le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, cette rencontre se tient dans un contexte de transformations de la société affectant tous les domaines d’activité du Mali, qui ont donné naissance à des mouvements de repli identitaire. « Aujourd’hui face à l’émergence de plusieurs facteurs de tension qui dépassent et transcendent l’Etat, le communautarisme est devenu le lieu de refuge de nombreuses personnes » a-t- il souligné.
Pour sa part, le Chef de la délégation du CICR au Mali Ronald Ofteringer dira qu’actuellement la région du Sahel est en proie à des conflits et des tensions. Provoquant ainsi un besoin d’aide humanitaire chez des millions de personnes au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « Les souffrances des populations sont dues aux violations des principes du droit international humanitaire, telles que la destruction des structures de santé, d’éducation et d’autres services » a déclaré M. Ofteringer.
Selon lui, compte-tenu de la multiplicité des belligérants et leur comportement dans les combats, les populations et les communautés au Mali et dans les pays voisins souffrent de conditions humanitaires extrêmement difficiles. À cela s’ajoute l’incapacité des organisations humanitaires à atteindre les personnes les plus touchées et les plus nécessiteuses.
Jean Joseph Konaté, Malijet.com
Source: Malijet
