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Mali : Le PARENA invite les autorités à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition

de mise en place du Conseil national de transition (CNT) jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible. « Même en cas d’un consensus, ne pas faire présider le CNT, organe législatif de la transition, par un membre des Forces armées et de sécurité », révèle la déclaration du PARENA. Par ailleurs, le parti bélier blanc invite les autorités à ouvrir, sans délai, des consultations sur les véritables enjeux de la Transition que sont les réformes politiques et institutionnelles; le processus de stabilisation et de réunification du pays; la lutte contre l’impunité; la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle.
Cette déclaration du PARENA sur la transition attire l’attention des plus hautes autorités du pays sur la nécessité de conjurer les risques d’impasse. «Le Parti pour la renaissance nationale invite les autorités militaires et civiles en charge de la période transitoire à surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT) jusqu’à l’atteinte d’un consensus le plus large possible; même en cas d’un consensus, ne pas faire présider le CNT, organe législatif de la transition, par un membre des Forces armées et de sécurité; ouvrir, sans délai, des consultations sur les véritables enjeux de la Transition que sont les réformes politiques et institutionnelles; le processus de stabilisation et de réunification du pays; la lutte contre l’impunité; la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle », révèle la déclaration du PARENA sous la plume de son 1er vice-président, Me Amidou Diabaté. Selon le parti de Tiébilé Dramé, ces consultations sont devenues nécessaires, voire indispensables au regard de l’impression générale de flottement qui caractérise les premiers pas de la période transitoire, une période cruciale dans l’évolution politique et sociale du Mali. Selon le PARENA, ces consultations doivent être ouvertes impérativement dans l’humilité et la tolérance à toutes les forces vives du pays, sans exclusion et sans prétention des uns et des autres. Pour le PARENA, la période transitoire doit être un moment d’union et de rassemblement national pour sauver notre pays et poser les jalons de son relèvement et de sa renaissance.

Difficile accouchement du CNT

Le président de la transition, Bah N’DAW, a pris deux décrets, le 9 novembre 2020, pour fixer les modalités de désignation des membres du Conseil national de transition (CNT) et pour fixer la clé de répartition du CNT. Cette clé de répartition du CNT octroie 22 sièges aux forces de défense et de sécurité, 11 aux partis politiques, 9 à la société civile, 8 au M5-RFP. Il n’en fallait pas plus pour courroucer la classe politique. Suite à ces deux décrets du chef de l’Etat, presque l’ensemble de la classe politique a rejeté le CNT dans sa configuration actuelle. Le M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques), sous la conduite de Dr. Choguel Kokalla Maïga, l’ancienne majorité présidentielle, Alliance Ensemble Pour le Mali (EPM), sous la direction de Dr. Bokary Tréta, la Conférence des Présidents de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), sous la plume de Mamadou Traoré, la plateforme Espérance Nouvelle-jigiya kura, dirigée par Housseini Amion Guindo, le parti YELEMA “le Changement” de l’ancien premier ministre, Moussa Mara, l’Alliance Démocratique pour la paix (ADP- Maliba) de Aliou Boubacar Diallo, ont tous décidé de ne pas participer au CNT dans sa proposition actuelle. Seule exception, les Forces patriotiques pour la refondation du Mali (FPR-Mali) ont décidé de participer et de porter des candidatures au compte des groupements politiques pour le CNT afin d’apporter leur contribution. On se rappelle que dans les colonnes de votre quotidien le Républicain en date du 11 novembre 2020, la classe politique criait au mépris et à la marginalisation par rapport à la clé de répartition du CNT. De la date de signature des deux décrets (le 9 novembre 2020) à nos jours, les 121 membres du CNT ne sont toujours pas connus.

Aguibou Sogodogo

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