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Mali / Présidentielle : La Cour constitutionnelle rejette les recours déposés par les candidats malheureux

La Cour constitutionnelle malienne a confirmé les résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle qui a eu lieu le 29 juillet, rejetant une vingtaine de recours déposés par les candidats de l’opposition.

Selon ces résultats, publiés lors d’une séance publique, mercredi, c’est le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta qui arrive en tête avec 41,70% des suffrages, suivi de l’opposant Soumaïla Cissé avec 17,78%. Le premier gagne 0,28 point supplémentaire, tandis que le second perd 0,02 point par rapport aux résultats provisoires annoncés le 2 août par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation.

L’homme d’affaires Aliou Badra Diallo et l’ancien premier ministre Cheick Modibo Diarra conservent aussi leurs places de 3ème et 4ème, avec une légère révision à la hausse de leurs scores, soit respectivement : 8,03% et 7,39%, contre 7,95% et 7,46% des suffrages selon les résultats provisoires.  Constatant qu’aucun candidat n’a obtenu «la majorité absolue des suffrages exprimés», la Cour constitutionnelle a déclaré que les candidats Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé disputeront le deuxième tour de l’élection présidentielle qui aura lieu le dimanche 12 août.

La Cour a, par ailleurs, rejeté la requête portant récusation de six de ses membres, introduite par le candidat Soumaïla Cissé, de même que de nombreux autres recours déposés par des candidats de l’opposition. Le taux de participation au scrutin du 29 juillet, auquel ont participé 24 candidats, a été estimé à 42,70% par la Cour contre, 43,06% annoncé initialement par le ministère de l’Administration territoriale. Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires, Soumaïla Cissé et 17 autres candidats avaient vivement contesté les résultats provisoires, faisant part d’un « bourrage des urnes » en faveur du président sortant Ibrahim boubacar Keita. Regroupés au sein d’un collectif dénommé «Camp du changement», ils ont même exigé un recomptage des voix, ainsi que «la démission du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation », principal responsable de ce qu’ils ont qualifié de «hold-up électoral».

Mardi, ils ont organisé un «grand meeting de dénonciation de la fraude et de défense de la démocratie». Le candidat Soumaïla Cissé a même déposé une plainte contre des membres de la Cour constitutionnelle, dont la présidente Manassa Danioko, pour «partialité». Sur insistance de l’opposition et de la mission d’observation de l’Union européenne (UE), le gouvernement malien a publié lundi la liste de quelque 871 bureaux de vote restés fermés, empêchant 245.822 Maliens, soit plus de 3% des électeurs inscrits à se rendre aux urnes le 29 juillet. Plusieurs incidents, dont des «attaques à main armée» avaient été signalés sans faire de victimes dans de nombreuses localités, notamment dans la région de Mopti (centre), le jour du scrutin du 29 juillet.

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