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Manquements lors des concertations nationales hier: La presse nationale marginalisée, la foule dispersée à coup de gaz lacrymogènes

Les Concertations Nationales sur la Transition ouvertes hier, jeudi 10 septembre 2020 se poursuivront jusqu’à samedi. Plusieurs manquements n’ont pas trouvé de solution après le fiasco connu lors de la validation des Termes De Références le 5 septembre dernier au même lieu. Plusieurs médias nationaux se sont vu refuser l’accès à la salle où se tiennent les concertations pour non présentation de badge ou d’accréditation.

En effet, les mêmes faits s’étaient produits lors de la journée de validation des Termes De Références des concertations sur la Transition qui se tiennent actuellement. Improvisation dans l’organisation, amateurisme étaient entre autres faits constatés. Lors de cette première journée, plus de 500 personnes étaient bloquées à la porte pour manque d’accréditation alors que cette dernière était remise tard dans la nuit mais aussi en nombre très réduit.

La presse avait fait les frais lors de cette première rencontre. Malheureusement, les erreurs du 5 septembre n’ont pas été corrigées. Comme la dernière fois, hier plusieurs reporters n’ont pas eu accès aux salles où se tiennent les Concertations Nationales, événement pourtant très attendu par l’ensemble des Maliens. Plusieurs journalistes de la presse malienne ont déploré cette « ségrégation » qui consiste à laisser passer les médias internationaux au détriment de la presse nationale.

L’on se demande pourquoi le comité d’organisation après avoir enregistré plusieurs couacs à la première journée n’a pu prendre des dispositions idoines pour redresser la barre. Est-ce à dire que l’acte est prémédité ? En tout cas, cette situation a engendré des échauffourées avec les jeunes venus comme la dernière fois. Une situation cependant évitable que l’on déplore aujourd’hui. L’entrée du CICB était devenue une cantine de loubards où des jeunes par groupes de soutien gesticulaient pour exiger leur participation.

Le plus dur, même pour ceux détenant les invitations et accréditations n’était pas l’entrée du centre, mais l’accès à la salle proprement dit. En effet une foule immense avait été bloquée à l’extérieur, et les portes vitrées fermées à double tour. Bon nombre de personnalités ont été obligées d’attendre et de faire le rang, y compris le président du CNSP, le Colonel Assimi Goïta qui a dû attendre dans son véhicule que l’on puisse le faire entrer dans les locaux en toute sécurité.

LA FOULE ET LES JOURNALISTES GAZES

Ces Concertations Nationales ont été émaillées d’échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre. Une situation qui a provoqué le jet de gaz lacrymogènes au Centre international de conférences de Bamako où se tenaient les Assises sur la Transition. Des participants venus en grand nombre ont tenté de forcer le passage des barrages de sécurité installés à l’entrée du CICB. Parmi eux, certains scandaient : « ça ne se fera pas sans nous ! ». D’autres se réclament de la jeunesse M5-RFP. Face à leur instance, les forces de sécurité ont fait recours à des jets de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes, dont des femmes et des vieux, ont été victimes de ces gaz. Certains responsables de la presse nationale qui étaient à l’entrée ont été victimes de ces gaz lacrymogènes. Un responsable du M5-RFP a même regretté cet « incident » qu’il juge « malheureux ».

La presse est pratiquement mise de côté durant ces Assises qui méritaient une large diffusion pour permettre aux Maliens et Maliennes d’y participer activement.

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