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Réouverture des frontières aériennes : Bamako-Senou maintient la garde haute contre le coronavirus

Les autorités aéroportuaires ont pris toutes les dispositions sanitaires nécessaires. La prudence est de mise pour éviter des cas importés dans notre pays

UBA MALI

L’espace aérien malien est rouvert aux vols commerciaux depuis samedi dernier à partir de zéro heure, après quatre longs mois d’arrêt de service pour rompre la chaîne de contamination à la maladie à coronavirus. Cette mesure fait suite à une décision du Premier ministre relative à la réouverture des frontières aériennes et terrestres.

Un communiqué du ministère des Transports et de la Mobilité urbaine, précise les exigences auxquelles doivent se conformer les passagers et autres usagers.

«Les voyageurs au départ, à l’arrivée et en transit au Mali seront soumis, en plus des mesures et gestes barrières édictés par le gouvernement contre la Covid-19, au renseignement d’un formulaire de déclaration de santé disponible sur les sites web : www.sante.gov.ml/www.anac-ml.org et à la présentation d’un certificat de test Covid-19 RT-PCR négatif datant d’au plus trois jours, délivré par les autorités sanitaires du pays d’embarquement».

L’avis insiste sur le caractère obligatoire de ce formulaire de déclaration dûment renseigné et du certificat de test Covid-19 qui conditionne l’embarquement et le débarquement des passagers. Ces mesures sont-elles effectives et respectées ? Notre équipe de reportage s’est rendue samedi 25 juillet à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Senou pour constater l’effectivité des mesures annoncées. Le dispositif sanitaire installé au niveau des check-points impressionne les usagers. Des affiches informent que l’accès à l’aéroport est conditionné au port obligatoire du masque.

Au niveau des terminaux, les autorités aéroportuaires ont également positionné un important dispositif sanitaire. Il s’agit, entres autres d’affiches et d’autocollants apposés au sol pour faire respecter la distanciation physique.

Des kits de lavage des mains au savon sont visibles dans tous les coins. Des annonces rappellent le port obligatoire du masque. Pour mettre le personnel travaillant à l’aéroport et les passagers à l’abri d’une éventuelle contamination au coronavirus, des vitres de protection sont dressées devant tous les comptoirs d’accueil, les box d’enregistrement et d’embarquement. Des caméras thermiques seront bientôt installées, annonce un responsable des Aéroports du Mali.

En attendant, le personnel de santé est mobilisé pour prendre les températures avec des thermo flash, à l’entrée du terminal. Cette décision de réouverture a été un ouf de soulagement pour les acteurs vivant de activités de l’aéroport.

Il s’agit notamment des boutiquiers, des restaurateurs, des conducteurs de taxi, des cambistes, des vendeurs de cartes de recharge téléphonique, etc.

«La maladie n’est pas totalement éradiquée. Cette réouverture est un grand plaisir pour nous de venir recommencer nos activités afin de pouvoir faire face aux dépenses de nos familles», témoigne Mah Diawara, gérante du restaurant : «Chez Antoine», au niveau du terminal I. Son restaurant était fermé depuis près de quatre mois.

Cette reprise permettra, selon elle, de gagner un peu d’argent et de satisfaire les clients. À propos des mesures sanitaires édictées, Mah Diawara rassure que les dispositifs : lavage des mains au savon, port obligatoire du masque par son personnel et le respect de la distanciation physique dans l’installation des tables à manger, sont déjà pris.

Le boutiquier Modibo Doucouré, âgé d’une trentaine d’années, exprime également sa joie. «Cette maladie a provoqué une crise mondiale. Nous implorons Allah pour qu’Il boute la Covid-19 hors de nos pays afin de nous épargner ce calvaire que nous avons connu et pour une reprise rapide des affaires», invoque le commerçant.

Les chauffeurs de taxi ont, eux aussi, repris du service. Et l’espoir renaît peu à peu. «Aujourd’hui est un grand jour pour nous. Je suis très heureux parce que nous avons trop duré dans la difficulté. Nous avions du mal à nous adapter à la conduite de taxi en ville», s’exclame le taximan Tahirou Mariko. Comme lui, ses collègues disent attendre impatiemment l’arrivée du premier vol. «Pour le moment, nous n’avons vu aucun avion. Nous espérons l’arrivée des avions pour commencer le travail», ajoute Sémé Koné, conducteur de taxi VIP.

Amadou GUÉGUÉRÉ

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