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Négociation de la CEDEAO au Mali : l’Absence des anciens chefs d’Etat Maliens coûtera cher à la médiation.

 

Le président de la république Ibrahim Boubacar keita a joué de son égo en écartant les ressources propres et valables, dans la gestion de la crise qui bouleverse actuellement le Mali. Il s’agit des anciens chefs d’états dont les validités scientifiques ne souffrent d’aucun reproche. « Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncoumda Traoré ».

Toutes ces grandes figures qui ont servi le Mali diversement, ont acquis et capitalisé des expériences notoires dans la gestion de la crise au Mali. Par extension, certains ont été mandatés des institutions internationales pour des médiations dans des crises travers le monde (ATT en centre Afrique centrale, Apha Oumar en Egypte, Dioncounda en RDC). Des actions qui ont vaillamment honoré le Mali tout entier grâce à la réussite méritée de ces missions par ces fils du Mali.

Au déclenchement de la crise actuelle du Mali, IBK avait toute la chance d’engager ces anciens présidents dans la médiation dans la perspective d’une gestion interne de cette crise, comme le souhaitait les responsables du M5-RFP et même ceux de la mouvance présidentielle. On se rappelle bien, en son temps, l’ancien président Moussa Traoré, s’était engagé à réunir les différentes parties (IBK et l’Iman Mahmoud Dicko) à titre non officiel sur les plateaux de la médiation. Mais cet engagement n’a pas évolué dans une dynamique soutenu par l’actuel président. Car elle n’a pas continué.

Qu’à cela ne tienne, si le président malien n’a pas profité de cette opportunité offerte par le Mali dans son ensemble, les présidents de la CEDEAO qui entament cette démarche de la médiation malienne devaient en tenir compte. Tous ces chef d’états sont conscients du rôle déterminant que les anciens présidents maliens vivants peuvent apporter comme chance dans la gestion de la crise au Mali.

La grande question qui demeure : pourquoi, les présidents de la CEDEAO, n’ont pas fait appel aux anciens présidents maliens dans la médiation ?

Au-delà de toute vision constitutionnelle, l’impact des anciens chefs d’états dans un pays est incontournable dans n’importe quelle forme de crise dans un pays. Le Mali ne peut pas faire exception. Il devient impératif pour le président malien et ses homologues de la sous-région de faire intervenir nos anciens responsables de la constitution pour profiter de leurs expériences et de leurs patriotismes dans la résolution de cette crise interminable.

Les présidents de la CEDEAO doivent comprendre qu’ils sont aussi comptables de la réussite et de l’échec de cette médiation. « Ce qui arrive chez les autres, arrivera forcément chez toi ». Le Mali est tout et un ensemble en Afrique de l’Ouest, de par son histoire et sa géographie. Cette situation longitudinale donne une leçon à toute la sous-région dans l’évolution du processus sociopolitique.

L’organisation d’un sommet extraordinaire pour le Mali ne sera pas une finalité pour la crise malienne. Cette crise appartient aux maliens et serait impératif en amont ou en aval, d’associer les anciens chef d’état du Mali à résolution définitive de la crise malienne. Ils doivent être associés d’abord à la malienne avant toute autres interventions.

Nayté

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