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Mali : Retour à la normale dans les services publics et privés

La tension a beaucoup baissé hier. Si les banques ont effectivement repris les activités, l’affluence était plutôt faible, dans certaines structures

Hier mardi 14 juillet, les activités des banques et des services publics ont, dans l’ensemble, repris, sur la rive gauche du District de Bamako. Ce timide retour à la normale intervient après quatre jours de manifestations des militants du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui a appelé à la désobéissance civile. Notre équipe de reportage a fait un tour au centre-ville de la capitale.
Aux environs de 13 heures, l’agence principale d’Ecobank, située à quelques mètres de la place de l’Indépendance, haut lieu de la contestation, tournait à plein régime. Les agents étaient quasiment tous en poste, selon un travailleur de cette banque. D’après lui, le service n’a pas ouvert samedi, ni lundi à cause des manifestations qui ont fait 11 morts et plusieurs blessés.

Le constat était similaire au niveau d’autres établissements financiers, comme la Banque internationale pour le Mali (BIM), située à un jet de pierre d’Ecobank. Ses agents étaient sur place pour satisfaire les nombreux clients qui avaient fait le déplacement. À Hamdallaye ACI, l’agence Orabank était également ouverte.

La devanture d’une banque de la place

«Depuis vendredi, nous avions arrêté le travail, mais c’est ce mardi que nous avons repris le service», confiera un agent de cette banque. Dans les services publics situés au Quartier du fleuve, les activités sont également revenues à la normale. Au niveau de la direction des finances et du matériel (DFM) du ministère de l’Économie et des Finances, où les pillards ont fait de gros dégâts vendredi soir, le personnel tentait de s’organiser pour une reprise rapide du travail. En revanche, dans de nombreux services administratifs visités par notre équipe de reportage, on constatait une faible affluence des travailleurs.

«Les gens ont peur de venir travailler», confie un agent du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle rencontré à la Cité administrative. D’ordinaire, cette dame restait au bureau jusqu’à 16 heures, mais hier, elle est rentrée dès 14 heures par crainte de troubles à travers la ville. «D’habitude, la cour de la Cité est pleine de véhicules mais comme vous pouvez le constater, elle est désespérément vide aujourd’hui (hier, ndlr). La situation est grave», dira-t-elle.

Tout le monde espère que la situation va évoluer de façon positive et que le travail reprendra rapidement dans tous les services publics et privés. En tout cas, personne ne souhaite revivre ce qui s’est passé le week-end dernier à travers le pays et tout le monde attend un geste des protagonistes de la crise.

Le pouvoir a manifesté sa bonne volonté par la libération, lundi, des leaders qui avaient été arrêtés durant le week-end dernier. Des sources font état d’une rencontre entre l’imam Dicko et le Premier ministre. Le leader religieux qui n’arrête pas d’appeler au calme malgré le grabuge aux alentours de sa mosquée, est fortement sollicité aussi par les chefs d’État des pays voisins. Dire que la crise sociopolitique en cours dans notre pays est une source d’inquiétude de nos partenaires étrangers, serait une lapalissade. Une délégation de la communauté internationale est à pied d’œuvre pour nouer les fils du dialogue entre le pouvoir et la contestation.
Aussi, les acteurs politiques et toutes les personnalités dont la voix portent, sont en train de travailler à faire en sorte que la tension ne remonte plus.

Il appartient aux responsables politiques de tout bord de faire tout leur possible pour ne pas décevoir les bonnes volontés qui nous arrivent de l’étranger tout en oeuvrant pour le bien de ce pays que tous nous disons chérir. C’est le moins que l’on puisse attendre de ceux qui gouvernent aujourd’hui et ceux qui aspirent gouverner demain.

Bembablin DOUMBIA

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