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Economie: Pourquoi les pièces de 250 F CFA sont refusées? A Koulikoro réponse…

La pièce de monnaie de 250 FCFA crée une polémique au Mali. Pour les usagers, les commerçants et acteurs du marché refusent catégoriquement de prendre ces pièces de monnaie pour aucune raison valable alors que les bancaires ne les refusent pas.  Cette situation est devenue de l’impasse dans le circuit commercial. A Koulikoro c’est la crispation totale entre les commerçants et les usagers courants.

Avoir une pièce de 250 F CFA est devenu un casse-tête aujourd’hui à Koulikoro et ailleurs au Mali. Les usagers courants se plaignent en continu et ne savent pas sur quels pieds se tenir ni à quel saint se vouée par rapport cette pièce qui devient de réelles pommes de discorde dans le circuit commercial.  Selon une enquête que nous avons mené dans la ville de Koulikoro, c’est la confusion totale par rapport à la situation dont personne ne maîtrise l’origine.

« Qui a donné l’ordre de ne pas prendre les pièces de 250 F CFA au Mal ? ».

Après plusieurs plaintes formulées par des usagers, nous nous  sommes renseignés auprès de quelques banques de la place, pour être net par rapport la recevabilité de ces pièces au niveau de ces structures financières.

A l’agence BMS de Koulikoro, le responsable nous signale que nous sommes ses premiers informateurs par rapport à cette situation. Cependant, il a rassuré que les pièces en question sont recevables au niveau de sa banque. Même son de cloche à l’agence BNDA. Ici le responsable, précise que c’est une situation qui  est d’ordre nationale. Il a ajouté qu’aucune décision officielle ne certifie ce comportement. Quant à l’agence de BOA, les responsables nous ont même mis à l’épreuve en nous faisant échanger une pièce de 250 CFA, dont la réception a été positive.

Si les banques reçoivent les pièces de 250 F CFA pourquoi  refusent on les pièces?

Auprès des commerçants au marché et au niveau des boutiques dans les quartiers, les vendeuses de condiments dans la rue, aucune explication précise n’a pu être données par les contrevenants. Chacun rejette la décision à l’inconnu : « On dit qu’on ne prend pas, et je peux pas prendre, sinon on ne prendra pas ». Voici le circuit de confusion dans lequel se trouvé plongée cette situation sans début ni fin. Sur un autre plan, certains usages affirment qu’après des actes de contrefaçon de la pièce à plusieurs reprises, les banques refuseraient d’encaisser la pièce. Mais ceux ci ne diront pas qu’une fois,  leurs pièces ont été refusées au niveau des structures bancaires.

On se souvient bien qu’au mois de mars dernier avant l’éclatement de la crise de pandémie à Coronavirus, le directeur de la BCEAO avait fait une déclaration télévisée sur la validité de ces pièces et en précisant qu’aucune loi, ni de décision n’annule  la circulation de ces pièces.

Une part des fautes revient à la même BCEAO par le fait que pendant plus de 10 ans ces pièces ne sont renouvelées. Ce qui va entraîner forcement une usure sur ces pièces conduisant, certains usagers à porter des comportements de refus par rapport de ces pièces dont la plupart est mal en point. Il revient à la BCEAO, de refaire ces monnaies et renforcer la communication sur la validité de ces pièces sur le marché afin de calmer le jeu de clivage sur cette unité de mesure des prix au marché.

Quelle sanction pour les contrevenants? la réponse à cette question se trouve certainement dans les consciences morales. Celui qui traînera un contrevenant devant les tribunaux   pour une affaire de 250 F CFA sera banni pour son comportement de cupidité, en faisant fi de tous les textes juridiques qui  en régissent.

Nayté

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