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Gouvernance politique au Mali : Plus rien ne sera comme avant !

Depuis la proclamation des résultats des législatives controversées de mars-avril 2020 par la Cour Constitutionnelle, le Mali est tombé dans un important tourbillon. De la contestation virulente de l’arrêt des « Sages » par la jeunesse dans les circonscriptions électorales des communes I, V, VI, Kati, Sikasso, Koro, est née un mouvement de révolte nationale. Qui, estimant que le pays est mal gouverné, corrompu et manque de souveraineté nationale, a décidé d’en finir avec le système politique actuel : par la démission forcée du Chef de l’Etat, la dissolution de la Cour Constitutionnelle et de l’Assemblée Nationale.

Le Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), c’est désormais son nom, s’est lancé dans une dynamique de démonstration de force par le rassemblement des populations à la Place de l’Indépendance de Bamako. La première manif du 05 juin, d’où le mouvement tire son nom, a été un succès incontestable. Des centaines de milliers ont convergé vers le monument de l’indépendance pour réclamer la démission d’IBK et la fin du régime. Deux semaines après, c’est-à-dire le 19 courant, en dépit de nombreuses intimidations et tentatives de boycott, le M5-RFP a pu mobiliser davantage les populations.

Entre les deux manifs, le pouvoir vacillant, à travers la coalition politique majoritaire et en la propre personne du Chef de l’Etat, n’a de cesse entamé des séries de rencontre infructueuses avec les leaders de contestateurs dans le but de rechercher des solutions de sortie de crise.  Où tout est négociable sauf la remise en cause du mandat présidentiel en cours.  Une dynamique qui a fait sortir le Chef de l’Etat de sa léthargie en s’adressant in fine à la nation pour annoncer : la formation d’un Gouvernement d’union nationale, réitérer son offre de négociation et montrer sa volonté de redressement politique.

Même si le M5-RFP n’arrivait pas à obtenir : le départ du Chef de l’Etat et la fin du système, il est plus que jamais évident que la seule décision de l’activation de l’application de l’article 39 par IBK pour solder la crise scolaire est déjà une victoire. Qui   démontre que plus rien ne sera comme avant. Encore que, de plus en plus, le pouvoir se fragilise et joue à la défensive, voulant à tout prix sauver l’essentiel !

Falaye Keïta

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