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Les forces de sécurité algérienne ont bel et bien maté la population de Tinzaouatine, ville frontalière avec le Mali, sur ordre d’Alger.

Tinzaouatine, ville algérienne frontalière du Mali et située à près de 2000 kilomètres d’Alger, a été, le 15 juin 2020, de plusieurs jours de violents affrontements entre population locale et forces algériennes de sécurité suite à des problèmes sociaux qui ravagent cette région d’Algérie oubliée.

Située sur un zone située à la frontière malienne et non loin de celle du Niger, la ville algérienne de Tinzaouatine constitue une voie majeure du Sahel en plein désert reliant l’Algérie à Kidal mais aussi et surtout un secteur lucratif pour les galonnés algériens qui s’enrichissent des multiples trafics sévissant autour de cette frontière.

Cette ville de Tinzaouatine compte moins de 14000 habitants, dont la majorité d’entre eux sont sans emplois et que les autres travaillent dans la fonction publique, le commerce ou sont bergers. Une donne qui fait de cette ville une zone obscure de l’Algérie en raison du fort chômage, de l’absence de route, de biens de première nécessité nettement plus chers et dont la vie est bien plus dure que dans le reste de l‘Algérie.

Mieux, une majorité des habitants de cette ville algérienne se soigne dans un hôpital de l’armée française au Nord du Mali, grâce à la qualité des prestations et à la proximité géographique et ce, alors que Tinzaouatine ne compte qu’une seule structure de santé brinquebalante composée de deux salles non équipées, sans le moindre médicament ou personnel médical qualifié.

Un constat malheureusement partagé par de nombreux citoyens qui en ont gros sur le cœur au vu de la nature des problèmes liés aux agissements malséants des militaires algériens envers de nombreux jeunes de cette localité frontalière qui ont battu le pavé, le 17 juin 2020, afin d’exprimer leur mécontentement suite à la présence de grillage et de fil barbelé le long de l’oued traversant la région.

La clôture de cette région frontalière avec le Mali s’inscrit parfaitement dans la nouvelle stratégie des responsables algériens pour faire main basse sur les ressources pétrolières, gazières et minières de cette zone tout en déportant la population locale et en rendant la ville de Tinzaouatine une véritable prison à ciel ouvert.

Il semble très incertain que les salonnards de militaires algériens aient réussi à maîtriser la situation et ce, d’autant plus que cette région est le fief du terrorisme à leur solde et que la mort du terroriste Abdelmalek Droukdal a été reconnue par AQMI le 19 Juin 2020.

Il est acquis que la mort du terroriste Droukdal, proche des émirs du Sahara, surtout de ses compagnons d’armes algériens, résulte d’un lâchage, ou mieux d’un marchandage, des services algériens car il ne correspondait plus à leurs intérêts malsains, notamment dans la bande Sahélo-saharienne.

Ce qui ne sera pas le cas de son remplaçant, venu du Nord, à savoir, Abou Obeida Youcef El Annabi ou Abou Hassan Rachid El Boulaidi, tous deux Algériens, et qui aura peu d’attaches et donc d’emprise sur les groupes du Sud, même avec l’appui du terroriste Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, patron du groupe terroriste « Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) », ex-élément de la soi-disant armée polisarienne de libération sahraouie (APLS) à la solde du régime algérien.

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