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La fête nationale de la Russie: l’Ambassadeur Igor Gromyko donne son discours à l’occasion solennelle

Chers compatriotes, vivant ou travaillant au Mali !

Chers amis maliens !

Le 12 juin, nous félicitons notre fête nationale, la Journée de la Russie. Comme Président de la Russie V.V. Poutine l’a noté, « cette fête symbolise la Russie libre, qui plonge son regard dans l’avenir, cette fête marque la gloire de son histoire de plusieurs siècles, les victoires et les actes de courage plusieurs générations de nos ancêtres ».

Notre pays a survécu les différentes périodes de sa mise sur pied et des formes de la gestion publique : principauté, royaume, empire, république, union soviétique, fédération. Les principes de la souveraineté du peuple sont historiquement proches à l’Etat russe : à nord-ouest du territoire de la Russie actuelle, à la frontière avec la Scandinavie depuis l’année 1136 jusqu’à 1478 existait la République de Novgorod, dans laquelle les décisions les plus importantes ont été prises lors des comices des peuple (lors des réunions de tous les citoyens de la ville).

En même temps, le pouvoir puissant centralisé restait toujours un trait distinctif des structures étatiques russes. Son absence est devenue la cause des troubles en Russie, et les Etats étrangers inamicaux en profitaient. Par exemple, le morcellement des principautés slaves et l’incapacité des élites gouvernants de se tomber d’accord sont devenus la cause de sa dépendance pluriannuelle de l’empire mongol.

Oui, la Russie, comme le Mali, a franchi cette période difficile dans les XIIIe-XVe siècles, qui nous semblent déjà éloignés. Aussi comme Mali, nous sommes devenus plus forts après la prise de l’indépendance.

L’année 2020 marque 60e anniversaire depuis la prise de l’indépendance par le Mali. La même année, le 14 octobre, la Russie et le Mali fêteront aussi la 60e anniversaire l’établissement des relations bilatérales.

Vu ces dates marquantes, je voudrais m’adresser aux sources des relations amicales russo-maliennes, dont le développement a enrichi les deux nos peuples.

Les bases juridiques du dialogue entre Moscou et Bamako ont été établies le 20 juin 1960, quand l’Assemblée nationale de Mali a adopté, à l’unanimité, la loi sur l’indépendance. En liaison avec la proclamation de l’indépendance de la Fédération du Mali, le Gouvernement de l’Union Soviétique a déclaré la reconnaissance de l’indépendance de l’Etat malien et a exprimé la bonne volonté d’instaurer les relations diplomatiques.

Après la sortie de la Fédération de Sénégal, le 22 septembre 1960, on a proclamé l’indépendance de la République du Mali. Ce jour-là, le Président du Mali Modibo Keita a déclaré : «La Fédération du Mali en tant qu’entité territoriale n’existe plus. Mais nous restons fidèles à l’idée de l’union des Africains. La République du Mali est née. Le Mali continue».

Le 14 octobre, l’Union Soviétique a instauré les relations diplomatiques avec la République du Mali.

Les principes généraux partagés par nos Etats, tels comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le renforcement du rôle de l’Afrique dans la résolution des problèmes du contient, l’aspiration au paix, au développement, ont été incarnés précédemment dans les relations russo-maliennes.

Ainsi, l’Etat indépendant du Mali est devenu le membre du Traité de Moscou du 5 août 1963 sur l’interdiction des essais nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace extra-atmosphérique et sous l’eau. En année 1960, six premiers étudiants maliens sont partis à Moscou pour faire leurs études. Avec l’aide de spécialistes soviétiques, on a construit au Mali le stade central, une usine à ciment, une laiterie, on a réalisé les travaux d’exploration du sous-sol de grande envergure, on a ouvert la compagnie aérienne « Air Mali », on a modernisé l’armée.

Le soutien chaleureux et sincère, que nous avions apporté aux pays du continent dans leur lutte pour l’indépendance, était due au désir naturel de l’Etat «des travailleurs et des paysans», comme on nommait l’Union Soviétique à l’époque, de venir en aide à tous les travailleurs de l’Afrique. Cette aspiration sincère a été durcie par le creuset de la Dernière Guerre Mondiale, dans laquelle l’Union Soviétique en coalition avec les allies (Grande-Bretagne, Etats-Unis, France et’ autres Etats) a remporté la victoire de l’Allemagne fasciste, qui voulait coloniser les peuples slaves. Autrement, je suis persuadé, que l’histoire du monde entier, y compris les peuples africains, suivrait l’autre chemin, toute à fait tragique. Et le colonialisme, dans sa forme encore plus violente, continuerait à « servir sa messe » sur le continent africain.

A l’occasion de la 75e anniversaire de la Victoire qu’on félicite cette année en Russie, je voudrais encore une fois exprimer mes remerciements à tous les originaires du Mali (cette époque-là – du Soudain Français), qui ont pris part, aux années 1944-1945, à la libération de l’Europe en composition des régiments des « chasseurs sénégalais ».

A jour actuel, nous pouvons constater l’existence du progrès dans plusieurs directions de la coopération, dont le fondement a été construit aux années 1960 du siècle passé. Le nombre total des diplômés des écoles supérieures soviétiques et russes dans la Mali a dépassé 10 milles personnes. Nous livrons au Mali des hélicoptères. On effectue à Moscou la formation des militaires et des employés du Ministère de la sécurité et de la protection civile du Mali.

On voit se développer la coopération russo-malienne sur les plateformes internationales, y compris au sein des Nations Unies. Comme par le passé, la diplomatie malienne soutient les initiatives russes sur les questions clés de l’agenda international.

Ainsi, au cours de 74e Assemblée Générale de l’ONU en année 2019, le Mali s’est prononcé en faveur des résolutions proposées par la Fédération de Russie sur les «Mesures de transparence et de confiance relatives aux activités spatiales», «Nouvelles mesures concrètes de prévention d’une course aux armements dans l’espace», aussi que pour la résolution sur le non-déploiement en premier d’armes dans l’espace.

Le jalon important du développement des relations bilatérales, aussi que de la coopération de la Russie avec tous les pays du continent en général, était le premier sommet Russie – Afrique qui a eu lieu le 23-24 octobre. Parmi ses résultats les plus importants, on peut nommer la confirmation de l’aspiration de la Russie de soulager l’endettement des Etats africains (on a effacé 20 milliards USD de l’endettement), la manifestation du soutien au principe « pour les problèmes africains – les solutions africaines », la coopération entre les services chargés de l’ordre public en matière de la lutte contre le terrorisme, contre le crime organisé, contre le trafic illégal des armes, des drogues et contre le traite des êtres humains.

La déclaration du sommet Russie-Afrique a fixé le désir de tous les 44 participants d’élargir la coopération en matière de la lutte contre les challenges traditionnelles et actuelles dans le domaine de la sécurité, en premier lieu – contre le terrorisme international pris dans toutes ses formes et manifestations.

Depuis le début de la crise au Mali en année 2012, notre position était claire et nette: nous plaidons en faveur de l’intégrité du Mali, en faveur de la garde de sa souveraineté sur toute l’étendue du pays, en faveur de la résolution des problèmes à la base du dialogue inclusif de toutes les forces intéressées en réconciliation nationale.

Nous soutenons l’Accord algérien de l’année 2015, approuvé par l’ONU, comme un compromis, capable de contribuer à la sortie de la crise, et nous considérions qu’il faut accélérer son exécution. Nous constatons l’achèvement réussite du dialogue inclusif du 22 décembre 2019, nous saluons le progrès obtenu dans le domaine de la décentralisation, du désarmement et de la réintégration. Nous notons la réalisation réussite des élections législatives au cours des mois de mars et avril de l’année courante dans les circonstances compliquées de la pandémie.

Nous rendons hommage à tous les Maliens, qui ont péri au cours de la lutte contre les terroristes. Nous regrettons et partageons l’amertume et la douleur du peuple malien, à cause des évènements passés à Boulikessi, Mondoro, Indelimane, Tabankort, Sokolo, Bamba et Ogossagou. Nous sommes prêts à collaborer avec les partenaires maliens en matière de la lutte et de la démystification des bases idéologiques du terrorisme et de l’extrémisme, entre autre, à l’Internet.

Nous notons l’attitude décidée du gouvernement du Mali et le courage du peuple malien en matière de l’assurance de la paix sur sa terre. Nous saluons le croissement de l’interaction du «Groupe de cinq pays du Sahel», en particulier, l’ouverture le 3 juin du Poste de commandement interarmées de théâtre du «Groupe sahélien de cinq» à Senou.

Le Mali et la Russie ont de bonnes perspectives en matière de l’agrandissement du chiffre d’affaires et dans le plan de la coopération politique et militaire. Après la décroissance de nos relations économiques, qui ont résulté des évènements fameux des années 1990, on note la reprise de l’intérêt envers les contacts d’affaires entre les entrepreneurs de deux pays. A l’époque actuelle, on peut voir dans les rues de Bamako les voitures russes modernes de la marque « UAZ », dont le concessionnaire officiel est la société « Ito Mali », on peut acheter les lubrifiants de la société « Gazpromneft » chez le fournisseur malien « Global energy group SAS » ou bien on peut acquérir la version sous licence du meilleur anti-virus du, produit par la société « Kaspersky », dans le bureau de la société « Aitek » sis à Bamako.

Le développement intensif est observé en matière de la coopération russo-malienne sportive. Depuis l’année 2018, à Bamako, grâce à l’éducateur sportif M. Gaoussou Sidibé et à la Fédération malienne de sambo, chaque habitant peut joindre ce sport olympique créé en Russie. Il est à noter, que le Président de la Russie Vladimir Poutine est Maître de sports en sambo.

Je suis persuadé, que la coopération russo-malienne réside sur le fondement solide, qu’elle a les excellentes perspectives pour avancer. Le Mali pour la Russie– c’est un pays ami et un peuple ami. Je suis persuadé, que, dans l’avenir, nos pays continueront à s’appuyer et resteront toujours côte à côte.

Vive la Russie !

Vive le Mali !

Vive l’amitié russo-malienne !

Igor Gromyko

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