Le premier ministre malien Boubou Cissé a rendu hier sa démission au président de la république. Immédiatement après avoir accepté la démission, le premier ministre sortant a été immédiatement reconduit à sa fonction et les félicitations ont accouru de partout et aussi à la grande déception d’une masse importante de malien.
Le président de la république Ibrahim Boubacar Keita qui fait face à une fronde massive de contestation contre une mauvaise gouvernance, donne l’impression au peuple malien qu’il n’a aucunement l’intention de laisser la prise. Le premier ministre Boubou Cissé qui est son rempart contre ses ennemis, demeure conservé pour amortir les attaques ciblées des adversaires du pouvoir.
Pourtant, c’est le même Boubou qui semble être la source du malheur dont le président de la république fait objet. Si les frondeurs réclament le départ du président de la république, faudrait ils qu’ils fassent partir d’abord, son premier ministre dans la gestion des affaires du Mali. « On ne peut retirer une épine du pied sans faire une blessure de plus ». Cette « rénomination » de Boubou Sidibé est-elle temporaire, c’est-à-dire le temps de régler certaines affaires et relancer un gouvernement d’union nationale ?
Si toute fois celui-ci devrait conduire le bateau malien jusqu’en 2023, ce serait la preuve conjuguée que la fronde malienne se dirige un naufrage assuré. C’est cette impression que donne la vision d’une frange importante de maliens déçu par cette rénomination Car le seul point qui fait saigner tout le Mali, notamment l’application de l’article 39 réclamée par le monde enseignant ne sera pas réglée jusqu’après 2023.
Nayté
