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Faits divers : Le directeur, l’élève et le médecin

Le directeur d’école n’a pu résister au charme d’une de ses élèves. Il la menace de la faire échouer à son examen si elle refuse ses avances. Elle finit par céder et…..

C’est une histoire sordide qui met en scène un directeur d’école SC et son ami et complice médecin BM. Ce duo est accusé d’« attentat à la pudeur, viol et avortement » sur la personne d’une élève de la 9è année fondamentale que nous désignerons par AK. A quinze ans, cette élève est tombée enceinte par le fait du directeur d’école avant de se faire avorter par l’ami médecin de celui-ci. Ces faits viennent de se passer dans un quartier de la commune VI du district de Bamako il y a quelques semaines. Les deux fautifs ont fini entre les mains de la Commissaire Principale Marie Jeanne Sangaré en charge de la Brigade de la Protection des Mœurs et de l’Enfance. Et leurs dossiers seraient déjà entre les mains des juges du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du district de Bamako.
Selon nos sources, AK appartient à un groupe de nettoyage des classes de son établissement scolaire.

Le jour des faits, c’est son groupe qui avait la charge de débarrasser les salles de classe des saletés. Il semble que SC, son directeur d’école qui l’avait à l’œil depuis un certain temps, a mis cette occasion à profit pour mettre un plan sordide à exécution. Un plan qu’il avait certainement en tête depuis fort longtemps, au regard du déroulement des évènements. Tout laissait à penser que l’indélicat enseignant avait déjà l’adolescente dans son viseur.
Peu avant le nettoyage de la classe dans l’après midi, le directeur aurait demandé à la jeune fille de passer le voir après le travail. L’adolescente qui ne se doutait de rien accepta sans broncher. En attendant, le groupe de filles s’est mis au travail. Elles ont sérieusement nettoyé les salles de classe comme elles en on l’habitude. Ce travail dura quelques temps jusqu’au petit soir.

Une fois qu’elles ont terminé, AK est restée seule alors que ses camarades sont toutes rentrées à la maison. A un moment donné, SC, son directeur d’école l’invita à le rejoindre dans son bureau. En quelques minutes seulement, AK s’est retrouvée en tête-à-tête avec son directeur dans le bureau de celui-ci. Et sans tergiverser, l’indélicat directeur d’école lui déclara son amour. Dans un premier temps, l’adolescente semblait ne rien y comprendre de cette déclaration qui vient de lui tomber dessus. Elle était comme est tombée des nues lorsqu’elle a entendu ces mots sortir de la bouche du premier responsable de l’établissement scolaire. Mais la fille s’arrangea à rassembler ses idées. Après un temps de réflexion, elle refusa catégoriquement cette proposition de son directeur d’école. Complètement prise de cours, elle décida de rentrer à la maison sans perdre la moindre seconde sur place.

Cela semblait impensable pour SC de se voir rejeter par cette adolescente. Son élève de surcroît. Il en avait non seulement honte, mais surtout, il avait peur de ce qui pourrait se passer si jamais il acceptait que AK parte comme cela. Ainsi il opta pour une autre stratégie. Il menaça son élève de la faire échouer à l’examen du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) si jamais elle ne change pas de langage en acceptant sa proposition. Précision. Il semble que le père de la fille est du genre d’individu qui n’hésite pas à s’en prendre à la fille et à sa mère si jamais elle devait échouer à l’examen, sans raison valable.

Après avoir pensé à une telle éventualité, AK a commencé par prendre peur. Et le directeur d’école venait d’avoir un moyen de pression pour faire plier son vis-à-vis et la faire revenir sur sa décision initiale. La jeune fille a été obligée de céder à la proposition de son directeur sous la pression de la menace. Elle changea d’avis. Et depuis, tout est allé vite entre le directeur et l’élève. Sans hésitation aucune, le premier abusa de la seconde une première fois. Le temps passe, le même scénario se répète entre eux, désormais sans grande difficulté. Dans la foulée, le premier responsable de l’établissement a acheté le silence de l’adolescente en lui promettant le succès à l’examen du DEF. Chose qui encouragea cette dernière à se mettre à sa disposition. Les choses évoluèrent ainsi jusqu’à ce que AK tombe en état de grossesse.

C’est comme cela que SC a fait intervenir BM, son ami et complice médecin. Après lui avoir brièvement brossé la situation et les conséquences pouvant en découler si jamais cela éclatait au grand jour, il proposa au toubib de tout faire pour procéder à un avortement. Cela, avant que les choses n’évoluent pour atteindre le point de non retour. Pour le directeur d’école c’était la seule option pour le sauver d’une humiliation certaine. En bon ami, le médecin lui prêta son aide en mettant un terme à l’évolution de la grossesse de la jeune fille. Nos sources précisent que l’avortement a nécessité une somme de quarante mille (40.000) francs CFA.

Mais le problème était loin d’être résolu. Peu de temps après l’avortement, la jeune fille commença à faire face à des soucis de santé réguliers. Ce qui éveilla les soupçons de son père. Celui-ci a été obligé de conduire sa progéniture au centre de santé pour des consultations chez un spécialiste. Histoire de voir clair dans la santé chancelante de sa fille. C’est comme cela que, contre toute attente, le père apprendra que sa fille a subi un avortement. Les médecins vont lui proposer un traitement spécifique urgent pour mettre un terme aux multiples maux de ventre dont la fille se plaignait régulièrement depuis un bon moment. Bref.

Muni de preuves indiscutables, le père de AK s’est présenté à la Brigade des Mœurs et de la Protection de l’Enfance pour déposer une plainte contre l’indélicat enseignant. Ses déclarations pathétiques ont suffi à la principale Marie Jeanne Sangaré d’envoyer une équipe de la Brigade de recherche pour aller cueillir SC chez lui et le conduire au commissariat de police pour comprendre un peu plus cette histoire.

Face aux limiers, il était difficile pour le faux enseignant de nier quoi que se soi, tant les preuves étaient suffisantes. Coincé, il a été obligé d’expliquer dans les détails comment les choses se sont passées entre son élève et lui. Et ce, jusqu’à l’avortement suite à la grossesse dont il est l’auteur. Les détails de ses déclarations ont fini par lancer les policiers sur les trousses de son ami médecin. Lui aussi sera coincé, interpelé et conduit dans les locaux des policiers. Sa dénégation quant à sa participation n’a pas résisté à sa confrontation avec l’auteur et la victime elle. A ce jour, les deux complices ont été déférés devant le procureur de la république près le tribunal de grande instance de la commune VI du district de Bamako. Ils attendent d’être jugés pour les faits à eux reprochés.

Tamba CAMARA

Source : L’ESSOR

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