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Mauritanie: polémique autour de la mort d’un homme lors de son arrestation

En Mauritanie, Mohamed Ould Brahim, 37 ans, ouvrier dans une fabrique de briques, est décédé le 11 juin dernier, cinq heures après son arrestation par des policiers membres des brigades antidrogue. Les autorités avaient évoqué une crise cardiaque, une affirmation démentie par sa famille et le mouvement anti-esclavage IRA, qui affirment à l’unisson que le jeune homme a été roué de coups. Coups qui ont entrainé sa mort.

Salma, la mère de Mohamed, est formelle, son fils a été assassiné par ceux qui l’ont arrêté : « Ils ont tué mon fils, il était en parfaite santé, même pas de maux de tête. Il ne volait pas. La police a dit qu’il a été arrêté pour trafic de drogue. Mais ce n’est pas une raison pour le tuer. »

Les affirmations de la mère de Mohamed Ould Brahim sont soutenues par le leader du mouvement Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid : « Ce jeune homme est bel et bien mort entre les mains de la police. Ce jeune homme a bel et bien été molesté lorsqu’il a été arrêté par six policiers. Au moment de son arrestation, ce jeune homme ne souffrait d’aucun mal, d’aucun malaise, d’aucune maladie. »

L’organisation de lutte contre l’esclavage a constitué un collectif d’avocats pour porter l’affaire devant la justice. En attendant, l’ONG réclame l’exhumation du corps et une autopsie. « Il a lieu qu’une enquête soit ouverte, qu’une autopsie soit faite. Qu’on exhume le corps pour l’autopsier et qu’une enquête judiciaire soit faite par le procureur de Nouakchott qui refuse toujours, à l’instar du ministre, et qui banalise la mort de ce jeune homme », ajoute Biram Dah Abeid.

Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Ahmedou Ould Abdallah, avait évoqué une crise cardiaque pour justifier la mort du jeune Haratin à la suite de son interpellation par la police.

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