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Libye, Syrie, Yémen… Quel est l’impact du coronavirus sur les conflits au Moyen-Orient ?

L’épidémie de Covid-19 a fait des dizaines de milliers de morts et forcé la moitié de la population mondiale au confinement. Ses conséquences sur les guerres en cours au Moyen-Orient restent encore incertaines.

Tandis que l’ensemble de la planète est concentrée sur la lutte contre la pandémie de coronavirus, les acteurs en conflit en Syrie, au Yémen, en Libye et en Irak, où interviennent des puissances étrangères, continuent d’avancer leurs pions… sans perspective d’issue durable dans l’immédiat

Pour ces pays, le « pire est à venir » redoute António Guterres, le secrétaire général des Nations unies. Le Covid-19 fait craindre une catastrophe humanitaire dans ces pays aux infrastructures dévastées par la guerre et où des millions de personnes dépendent d’aides.Et les pays occidentaux, durement touchés par la pandémie, pourraient détourner leurs ressources financières et militaires de ces conflits étrangers, mais aussi affaiblir les processus de négociations. Tour d’horizon.

Les combats s’intensifient en Libye
L’appel lancé par les Nations unies mi-mars en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire en Libye a été immédiatement salué par les protagonistes du conflit… lesquels ont immédiatement ou presque repris les hostilités. Les combats ont redoublé d’intensité ces derniers jours, touchant plusieurs quartiers résidentiels de la capitale. De quoi pousser l’ONU à réitérer ses appels à la trêve. « Un immense fossé demeure entre les déclarations et les actes », a déploré António Guterres le 3 mars.

En Libye, la Turquie soutient le gouvernement de Tripoli, dirigé par Fayez el-Sarraj, et reconnu par les Nations unies. Ce dernier fait face depuis un an à l’offensive de l’Armée de libération nationale (ALN) du maréchal Khalifa Haftar, appuyé notamment par la Russie, l’Égypte et les Émirats arabes unis.

Un désengagement occidental des conflits de la région pourrait favoriser les forces pro-Haftar, assure le professeur Fabrice Balanche, spécialiste du monde arabe. Selon le think-tank International Crisis Group (ICG), les efforts visant à garantir le cessez-le-feu en Libye « ne mobilisent plus l’attention au plus haut niveau ».

Source: Jeune Afrique

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