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La Sonatam de Gao vidée de 400 cartons de cigarettes par les mouvements armés

Le cambriolage s’est déroulé dans la nuit du jeudi à vendredi. Pas
moins de 400 cartons de cigarettes ont été nuitamment transportés des magasins de la Sonatam par des éléments de mouvements armés connus de tous. L’opération mérite plutôt la qualification de braquage à ciel ouvert, surtout quand on sait qu’elle intervient dans la foulée d’un contentieux entre des commerçants de Gao affiliés aux groupes armés et la douane. C’est suite à la saisie par celle-ci de marchandises illicites dont les propriétaires avaient d’abord pris d’assaut le siège du Conseil régionale en guise de protestation à la veille du cambriolage de la Sonatam. Le hic est que toute la ville de Gao connaît les braqueurs mais personne ne bronche, soit par cautionnement ou par crainte de représailles.

 

Le lancement de la campagne du candidat Poulo se prépare activement à Kidal
En dépit de l’ouverture des hostilités électorales, depuis une semaine, le lancement de la campagne de Housseini Amion Guindo est encore suspendu. Au fait, le président de la Codem et candidat des PUR à la présidentielle voit les choses en grand et compte effectuer son entrée solennelle dans la danse par Kidal. C’est dans cette contrée infranchissable que    l’ancien membre du Gouvernement va lancer sa campagne. À Bamako comme à Kidal, les préparatifs vont bon train pour accueillir le candidat. Son déplacement sera assuré par la Minusma, mais les dispositions sécuritaires sont totalement prises en charge par la CMA qui déployer selon nos sources plusieurs centaines de ses combattants pour l’événement. Et pour cause, il semble que Poulo est le candidat qui rafle beaucoup plus d’estimes et de sympathies dans les rangs de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, à cause des gages qu’il offre pour l’application de l’Accord. Et la CMA, de même source, compte bien le lui prouver dans les urnes. Vivement alors le 29 juillet pour en savoir.

La double face d’Ibk

C’est parti pour la présidentielle 2018 avec une ferveur politique et électoraliste visible sur la densité de la campagne depuis le lancement de celui-ci, il y a plus d’une semaine. Chacun y va de sa stratégie dans la confrontation des images qui oppose les protagonistes. Tous les moyens sont bons pour les spécialistes de communication auxquels les candidats ont eu recours à prix d’or pour certains. Même la manipulation n’est pas épargnée même s’il en résulte des effets qui sautent à l’œil nu. C’est le cas de l’Image d’IBK à laquelle les communicateurs ne trouvent plus la solution, depuis longtemps. Il se trouve, en effet, qu’en l’espace de 5 ans, le président sortant s’est métamorphosé au point de ne plus être la personne. Ses anciennes images continuent de le disputer toutefois aux plus actuelles. C’est ainsi que pour la même campagne on se retrouve avec une double personnalité qui parle aux électeurs : l’une fringante et pimpante; l’autre éreintée et épuisée par les épreuves de l’exercice du pouvoir.

Les motos d’ABD font grincer des dents
Pour conquérir le pouvoir, le candidat d’Adp-Maliba n’est en train de lésiner avec les moyens. En plus d’inonder la capitale d’affiches conçus et diffusées à coups de centaines de millions au bas mot, son soutien par le Cherif est conforté par l’acquisition d’une importante logistique composée de trois milliers de motos. Il semble que les engins soient destinés à porter le message du leader religieux à travers le pays, mais cette intention ne convainc guère les adversaires les plus sérieux. D’aucuns commencent déjà à interroger la loi électorale quant à ses aspects afférents aux formes de libéralités interdites en période électorale.  Il n’est peut-être pas exclu, en définitive, que trois mille de d’Aliou Boubacar Diallo soient portés en arbitrage auprès la Cour constitutionnelle. Mais les observateurs ont en mémoire la disqualification de l’Adema-Pasj aux législatives de 2013 à Nara par l’annulation massives de ses suffrages là où les adversaires ont pu prouver la distinction de motos dans la foulée du scrutin.

Et si la contenance de Yelema avait viré à la Codem
Hissé au rang de troisième force par des pseudo-sondages, à quelques encablures de la présidentielle, Cheick Modibo Diarra pourrait se relever avec une grande désillusion de son rêve de réaliser l’impossible. Et pour cause, le ralliement de Moussa Mara – sur lequel il espère tant – va difficilement produire les résultats escomptés, au regard des défections et refus massifs d’accompagner la dynamique enclenchée par leur président. Parmi les objecteurs figurent une personnalité et non des moindres, en l’occurrence le Secrétaire politique de Yelema, Amadou Aya. Il nous revient, de source bien introduite, que la démarche de cette tête pensante du parti a provoqué toute une véritable saignée au parti du principal allié de Cheick Modibo Diarra. Et, de sources concordantes, le grand bénéficiaire de ces défections n’est autre que le parti Codem de Housseini Amion Guindo. C’est aussi aux dépens de ce dernier que la Coalition CMD a été spectaculairement bombardée troisième force par les pseudo-sondages. De quoi compenser les récentes défections enregistrées par la Convergence  en plus de l’adhésion d’un gros calibre comme l’ancien maire de Gao Sadou Diallo.

La Céni tourne toujours le pouce
On croyait les problèmes financiers de la Commission électorale nationale indépendante définitivement résolus après une certaine rencontre entre le ministre des Finances et les membres de cet organe de supervision des élections. Mais, aux dernières nouvelles la Ceni tourne toujours le pouce et ne sait pas encore par quel bout prendre sa mission faute de pécules. Il leur avait été pourtant fermement promis de mettre à leur disposition les fonds nécessaires à leur fonctionnement aussitôt après que le ministre Boubou Cissé s’est dit lui-même convaincu de la pertinence du rôle de l’organe dans le processus électoral. Les moyens de sa mission traîne à se concrétisé alors même que son efficacité dépend d’activités impossibles à mener sans argent : formation des agents et paiement des pécules des délégués dans chacun des 23 000 bureaux de vote. C’est pourquoi les responsables de la Ceni n’excluent pas de prendre à témoin l’opinion et de saisir la communauté internationale sur ce qu’ils considèrent comme un manque de volonté des hautes autorités.

Le ministère de l’Administration dans le rôle de la société civile
Quelle belle initiative que les flyers qui circulent massivement dans la capitale pour sensibiliser les électeurs maliens sur le vote. A travers lesdits supports en question, le ministère de l’Administration et de la Décentralisation exhorte les cibles concernées, les Maliens de «18 ans et plus» en l’occurrence, à retirer leurs carte et à en faire un usage responsable en toute liberté. Les électeurs sont en outre invités à résister à la corruption. Seulement voilà : il n’est traditionnellement point du rôle du département de l’administration de conscientiser les citoyens en tant que structure chargée de l’organisation technique matériel des élections. Il revient plutôt aux organismes de la société civile de s’en acquitter, mais l’apport financier de la Minusma est visiblement passé par là.

Le DEF redonne de la côte à «Boua»…Et le BAC ?
C’est probablement l’examen le plus bazardé de l’histoire académique du Mali. Dans famille, dans chaque coin de rue et dans chaque grin de la capitale les sirènes, fanfares et youyous ont retenti à la publication des résultats du DEF 2018. Et pour cause, rares sont les candidats n’ayant pas trouvé leur compte dans les résultats, à la proportion notamment de la fraude massive ayant entouré l’examen avec une fuite tout aussi massive des sujets dans presque toutes les matières. Il n’est point évident que les autorités de la prochaine rentrée scolaire trouvent leur compte dans les contraintes liées aux infrastructures d’accueil, mais le pouvoir sortant en a temporairement fait ses choux gras. Il n’était pas rare d’entendre les parents scander des slogans favorables au régime, en reconnaissance au succès des enfants l’examen du DEF. Si ça ne tient qu’à cela par ces temps de grande ruée vers la sympathie populaire, il y a lieu de s’inquiéter que le BAC connaisse la même banalisation que le DEF.

La Rédaction

Source: Le Témoin

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