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Côte d’Ivoire: Ouattara octroie un siège de plus à l’opposition à la CEI

Le siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Abidjan, le 26 octobre 2015. REUTERS/Thierry Gouegnon
Texte par :
RFI
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À moins de huit mois de la présidentielle et pour décrisper quelque peu un climat politique tendu, le président ivoirien Alassane Ouattara octroie un siège supplémentaire à l’opposition au sein de la CEI. Un moyen de faire entrer à la Commission électorale un représentant des grands partis d’opposition qui ont refusé d’y siéger lors de sa création l’an dernier.

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Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Début 2019, pour se conformer à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui estimait que la Commission électorale ivoirienne devait être réformée, le gouvernement ivoirien avait engagé des discussions avec les partis et la société civile.

Ces discussions ont tourné court. L’opposition voulait tout remettre à plat alors que le pouvoir n’envisageait qu’une recomposition. Les principaux partis d’opposition ont claqué la porte et refusé de siéger, laissant les trois sièges réservés à l’opposition à de petits partis.

La commission centrale passerait de 15 à 16 membres

Depuis, l’opposition significative n’a de cesse de réclamer une CEI consensuelle. « Après examen des doléances formulées par l’opposition et la société civile ainsi que la rencontre du président du FPI avec le vice-président de la République, le président de la République a signé une ordonnance modifiant la loi sur la CEI en vue de permettre l’attribution d’un siège dans cette commission aux partis de l’opposition dont la représentation au Parlement est la plus significative », a répondu le porte-parole du gouvernement Sidi Touré ce mercredi en Conseil des ministres.

Sans le nommer, le communiqué désigne donc le PDCI. La commission centrale passerait ainsi de 15 à 16 membres. Les commissions locales ont droit également à un siège supplémentaire octroyé à l’opposition, passant de 7 à 8 membres.

Cette question de l’inclusivité de la CEI doit d’ailleurs revenir sur la table des magistrats de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, à la demande de l’opposition, le 12 mars prochain. Leur décision sera d’ailleurs scrutée de très près par les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire.

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