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États-Unis: la Cour suprême examine une loi de Louisiane sur l’avortement

La Cour suprême des États-Unis doit se prononcer sur la loi sur l’avortement en vigueur dans l’État de Louisiane. REUTERS/Al Drago/File Photo
Texte par :
Marie Normand
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La plus haute juridiction américaine doit examiner et décider si cette loi respecte ou non la Constitution américaine. Elle doit rendre sa décision au mois de juin, c’est à dire quelques mois avant l’élection présidentielle. Un dossier ultra-sensible très suivi par les électeurs de Donald Trump.

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La loi de Louisiane, votée en 2014, oblige les médecins pratiquant des avortements à obtenir une autorisation d’exercer dans un hôpital situé à moins de 50km du lieu de l’intervention. Concrètement, et comme il n’existe déjà plus que trois cliniques dans cet État du Sud conservateur, il sera encore plus difficile pour ces établissements de recruter des médecins. D’autant plus que les candidats reçoivent constamment des pressions et des menaces des militants anti-avortement.

L’État de Louisiane soutient que c’est une façon de mieux protéger les femmes, car s’assurer du lien entre ces médecins et un hôpital, serait aussi s’assurer qu’ils puissent y faire admettre leur patiente en cas de complication.

« Une façon sournoise de faire reculer les droits des femmes »

Mais pour le comité éditorial du New York Times, si la Cour suprême jugeait cette loi constitutionnelle, ce serait « une façon sournoise de faire reculer les droits des femmes », sans s’attirer les foudres des progressistes en remettant totalement en cause l’arrêt Roe contre Wade, c’est à dire le texte qui autorise l’avortement depuis 1973.

Pour le journal « des millions d’Américaines se retrouveraient avec un droit qu’elles ne peuvent pas exercer – c’est-à-dire aucun droit du tout ». En 2016, la Cour suprême avait rejeté une loi similaire au Texas. Mais quatre ans plus tard, sa composition est différente. Donald Trump y a placé deux juges conservateurs, connus justement pour leur hostilité à l’avortement.

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