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Venezuela: les coupures d’électricité pourrissent le quotidien des habitants

À Caracas, le prix d’un générateur électrique est indiqué en dollars dans un magasin, le 12 décembre 2019. Reuters/Manaure Quintero
Texte par :
RFI
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Au Venezuela, il y a pile un an commençaient cinq jours de cauchemar avec la plus grande coupure d’électricité de l’histoire du pays. Un an plus tard, l’électricité continuer d’aller et venir, les coupures sont monnaie courante, mais les Vénézuéliens s’y font tant bien que mal. Si Caracas reste la ville la plus épargnée du pays, les caprices de l’électricité mènent tout de même la vie dure aux commerçants de la capitale.

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Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille

Au Venezuela il n’y a qu’un seul commerce qui profite un peu des coupures d’électricité, ce sont les magasins d’électro-ménager. Carlos en dirige un : « Avec la crise électrique, il y a une augmentation des ventes de protecteurs de courant. Parce que la tension est tellement instable que le compresseur des appareils finit par s’abîmer. »

« Une ampoule ne dure pas plus d’un mois »

Ici, tout le monde ou presque a déjà perdu un appareil lors d’une coupure. Et, rares sont ceux qui peuvent le remplacer : compter 500 euros pour un réfrigérateur dans un pays où le salaire minimum n’atteint pas les 5 euros mensuels. Andrea, une pizzaiolo, préfère en rire qu’en pleurer : « Les réfrigérateurs, ici, se sont abîmés à cause des baisses de tension. Désormais, une ampoule ne dure pas plus d’un mois. Chez moi, les coupures ont cassé la climatisation, la télévision, un ventilateur… Ils ont fermé l’ascenseur parce qu’ils ont trop peur qu’il s’abîme car ça coûterait trop cher de le réparer… »

« Apprendre à vivre malgré les circonstances »

Malgré tout, Andrea garde le sourire. Comme la majorité des Vénézuéliens, elle s’est habituée à ces aléas : « Que peut-on faire ? C’est triste, mais il faut apprendre à vivre malgré les circonstances. Beaucoup de gens n’utilisent plus le métro à cause du problème de l’électricité. Une fois je suis restée bloquée, j’ai dû faire à la marche je ne sais combien de stations avant d’arriver chez moi, à 20h. Depuis je ne l’ai jamais repris. »

Et encore, ce ne sont que des petits tracas comparé au quotidien des Vénézuéliens du reste du pays où les coupures durent des heures voire parfois des jours.

►Le Venezuela loin de pouvoir faire face en cas d’épidémie de coronavirus

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