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Kenya: à la recherche des derniers rhinocéros blancs du Nord

Najin et Fatu, les deux dernières représentantes vivantes de rhinocéros blancs du Nord, à la réserve kényane d’Ol Pejeta Conservancy, dans le parc national de Laikipia, le 31 mars 2018. REUTERS/Thomas Mukoya/File Photo
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RFI
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Au Kenya, le projet Bio Rescue est un programme unique au monde qui rassemble des scientifiques basés au Kenya et en Europe dans le but de sauver les rhinocéros blancs du Nord.

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Reportage à Ol Pejeta, de notre correspondant Sébastien Németh

Cette espèce animale était autrefois présente au Tchad, en Centrafrique, en République démocratique du Congo ou encore en Ouganda. Aujourd’hui, elle est au bord de l’extinction. Il y a deux ans,le dernier mâle, Sudan, est mort au Kenya. Il ne reste que deux femelles, Najin et Fatu, vivant dans la réserve de Ol Pejeta, au nord de Nairobi.

Le souffle de Najin allongée près de sa fille Fatu est puissant. Les deux femelles représentent le dernier espoir de survie du rhinocéros blanc du nord. Leurs gardiens, comme Zacharia Mutai, sont donc aux petits soins: « C’est comme une seconde partie de nos familles. On les connaît très bien. On s’assure qu’elles sont en bonne santé et on s’occupe bien d’elles. C’est triste de savoir que ce sont les deux derniers spécimens. Nous ne voulons pas qu’ils disparaissent ».

Vu la rareté de ces animaux, les mesures de sécurité sont renforcées. Quarante-deux réservistes de la police patrouillent jour et nuit dans les 350 km2 du parc.

« Le quartier général des policiers est dans l’enclos des rhinos qui sont surveillés 24h/24. Nous pouvons suivre la position des talkies walkies des équipes qui ont des appareils à vision nocturne et celle des détecteurs de chaleur. A cause du braconnage, on parle aux habitants pour obtenir du renseignement », détaille Emilio Gichuki, opérateur radio.

Najin et Fatu ne peuvent pas avoir d’enfants. Grâce au programme Bio Rescue, des techniques uniques au monde ont néanmoins permis d’obtenir trois embryons. Le vétérinaire du parc Stephen Ngulu surveille donc de près leur santé: « Je fais un check up hebdomadaire. Je regarde leurs déplacements, leur peau, je vérifie s’il y a des blessures… On ne le fait pas à un tel niveau pour les autres animaux ».

Les scientifiques veulent encore prélever un maximum d’ovules. Chaque action de Najin et Fatu est donc surveillées comme le lait sur le feu, de leur comportement, à leur transit intestinal…

► À lire aussi: « Kenya: décès de Daphne Sheldrick, la protectrice des éléphanteaux orphelins »

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