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Le coronavirus affole les bourses

Wall Street a lourdement chuté jeudi 27 février, le Dow Jones s’effondrant de près de 1 200 points, dans un marché affolé par la propagation du coronavirus dans le monde. REUTERS/Brendan McDermid
Texte par :
David Baché
L’affolement touche les bourses du monde entier depuis une semaine en raison de la crise du coronavirus. Tous les indices s’écroulent. Ce vendredi 28 février au matin, les bourses de Paris, Londres, Francfort, Milan ou encore Madrid ont ouvert en baisse. Les pertes sont vertigineuses. Plus de 3 %, tout comme à Shanghai et Tokyo qui ont clôturé la semaine avec des chutes de plus de 3 %.

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La bourse de Paris a encore ouvert en forte baisse ce jeudi matin. Depuis vendredi 21 février, l’indice CAC 40 a chuté de plus de 11 %. On est également au-delà des 10 % de baisse, sur la semaine, pour l’ensemble des marchés d’actions européens.

C’est aussi le cas à Wall Street : le Dow Jones a même enregistré ce jeudi la plus forte baisse en points sur une séance de son histoire. Les cours du pétrole n’échappent évidemment pas à cet effondrement général : ils sont au plus bas depuis plus d’un an.

En résumé, la semaine qui est en train de s’achever sur les places financières aura été la pire depuis le krach de 2008. Certains commencent d’ailleurs à utiliser ce mot, d’autres parlent de « mini-krach ». En tout cas, cette dégringolade financière « a effacé les gains des six derniers mois », selon le constat de l’analyste Véronique Riches-Florès.

« Si les choses s’arrêtent dans les prochains jours, mais il faudrait que la dégringolade des bourses s’arrête dès le début de la semaine prochaine, l’impact financier devrait probablement être limité. Le grand risque néanmoins, c’est que l’épidémie se poursuivant, le choc boursier, lui aussi, s’étende, s’approfondisse, ce qui veut dire qu’on aurait non seulement un choc d’offres mais également des crispations financières, des problèmes de financement des entreprises. Et tout ceci signifie quelque part un choc économique important. On voit bien que la France n’est pas protégée. Les principes de précaution vont s’appliquer dans les jours à venir, avec la conséquence de ralentir également les dépenses de consommation. »

Les investisseurs du monde entier en panique

À l’instar du FMI, les institutions internationales avaient déjà averti des risques qui pesaient sur la croissance mondiale. Les grandes entreprises sont nombreuses à avoir déjà annoncé des pertes et des inquiétudes pour la suite de leurs activités.
Pour enrayer la propagation du virus, des mesures de confinement et des restrictions de déplacements ont été prises dans beaucoup de pays. Des frontières ont été fermées.

En Chine, l’usine du monde, des sites sont à l’arrêt depuis des semaines. Ce qui a entraîné des difficultés d’approvisionnement dans à peu près tous les secteurs. Les pouvoirs publics, à travers le monde, commencent à prendre des dispositions pour mesurer l’impact réel de l’épidémie de coronavirus sur leur économie, et envisager des réponses qui deviennent urgentes.

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