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Centrafrique: avec la loi sur les partis, la vie politique se structure un peu plus

Le Parlement à Bangui. RFI
Texte par :
RFI
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Alors que le pays se prépare à aller aux élections en fin d’année, l’Assemblée nationale a adopté hier le projet de loi relatif aux partis politiques et au statut de l’opposition. Jusqu’à présent la vie politique était régie par une ordonnance datant de 2005, qui était jugée insuffisante par les partis politiques. L’accord de paix signé le 6 février 2019 recommandait la révision de ce texte. C’est chose faite.

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De notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

Le président du parti d’opposition URCA, Anicet-Georges Dologuele, s’est réjoui lors de son intervention : « Enfin notre pays va se doter d’une loi qui permettra aux partis politiques de fonctionner en connaissant leurs droits et leurs obligations. »

Parmi les obligations pour lutter contre les formations politiques pléthoriques, un parti, pour qu’il ne soit pas dissout, doit recueillir au moins 5% des suffrages aux législatives ou aux municipales. C’est une des mesures majeures pour le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana-Yahote :

« Hier il y avait un certain laisser-aller mais aujourd’hui, je pense qu’il y a des cadres qui ont été établis pour que les partis politiques puissent se mouvoir, s’affirmer et prouver qu’ils sont des partis politiques responsables. »

Autre obligation : la tenue d’une comptabilité pour les partis ou encore la nécessité pour ceux bénéficiant de subventions de l’État d’être soumis au contrôle d’un organe habilité.

« Nous voulons qu’il y ait un assainissement du paysage politique dans notre pays. Un assainissement avec une structure, un ordonnancement juridique qui est ce texte de loi que nous venons d’adopter, qui va contribuer à ce qu’il y ait une réalité dans la stabilité du cadre institutionnel et qui n’empêchera pas la majorité comme l’opposition de porter leur point de vue », se réjouit Steve Koba, président du groupe parlementaire Cœurs unis, le mouvement présidentiel.

Parmi les autres nouveautés, l’introduction d’un statut du chef de l’opposition.

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