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Algérie: le militant du Hirak Mohamed Amine Benalia en partie relaxé en appel

Des étudiants manifestent à Alger contre la candidature du président Bouteflika à la présidentielle, en Algérie, le 5 mars 2019. REUTERS/Zohra Bensemra
Texte par :
RFI
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Le 19 janvier, après avoir été arreté près d’un mois plus tôt (le 13 décembre) pour des publications partagées sur Facebook et jugées dérangeantes, cet étudiant de la faculté de droit de Biskra s’était vu condamné selon son avocat à de la prison ferme et une forte amende pour « outrage au président de la République, aux forces de l’ordres et atteinte à l’intérêt national ».

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Le 19 janvier, en première instance, Mohamed Amine Benalia était condamné à 18 mois de prison et 100 000 dinars d’amende. Mais selon son avocat, en appel, le magistrat de Biskra n’a finalement retenu que les deux chefs d’accusations les plus légers : outrage au président et aux forces de l’ordre. Écarté celui d’atteinte à l’intérêt national. Le jeune homme devra donc s’acquitter d’une amende de 20 000 dinars.

Maitre Nizar qui l’a défendu se dit globalement satisfait : « la décision de la Cour a été globalement clémente. C’est un soulagement pour lui, pour sa famille, pour ses amis et pour nous, sa défense, aussi. »

Mais si Mohammed a retrouvé la liberté, les défenseurs des droits de l’homme s’alertent dans le même temps d’une série de nouvelles condamnations ces derniers jours. Ils dénoncent aussi des arrestations vendredi dernier et l’incarcération à la prison d’El-Harrach en banlieue d’Alger d’un professeur, Hamid Hamadache, ainsi que d’une ingénieure franco-algérienne, Yasmine Si Hadj Mohand.

Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national pour la libération des détenus, déplore un enlisement judiciaire. « Il n’y a pas de mesure d’apaisement, s’il y en avait, il y aurait un discours officiel. On risque de se retrouver dans deux ans toujours avec les mêmes procédures si cela continue comme ça. »

Le Comité national de libération des détenus attend en tout cas des verdicts importants, qui pourraient être porteurs de signaux : le 1er mars normalement, celui concernant une figure du Hirak Fodil Boumala ; et celui d’une autre figure du mouvement, Karim Tabbou qui doit lui être jugé le 4 mars…

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