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Centrafrique: la Cour pénale spéciale rassure sur l’avancée de ses travaux

Le magistrat de la Cour pénale spéciale (CPS) Michel Landry Louanga, élu, ce jour, président de l’institution, ouvre la session inaugurale qui marque les débuts officiels des travaux de la Cour en RCA, le 22 octobre 2018 (image d’illustration). Gaël Grilhot/RFI
Texte par :
RFI
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L’avant-première du film documentaire portant sur la Cour pénale spéciale s’est tenue à Bangui jeudi 20 février. Cette cour de justice hybride composée de membres centrafricains et internationaux a été créée en avril 2015 pour juger les crimes graves commis sur le territoire centrafricain depuis le 1er janvier 2003. Le lancement du documentaire a été l’occasion pour la CPS de rassurer sur l’avancée de son travail.

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Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

Le public écoute religieusement le film Kota Da Ti Ngbanga. On y voit des populations qui ne comprennent pas toujours la lenteur du processus judiciaire. Le procureur spécial de la Cour pénale spéciale Toussaint Muntazini appelle les Centrafricains à la patience.

« Aux populations centrafricaines, nous tenons à adresser un message d’espoir, message fondé sur l’effectivité de l’avancement de notre travail judiciaire. Nous leur rappelons que la justice évolue à son rythme lequel est ponctué par des délais à respecter aux différentes étapes de la procédure afin de se conformer à la loi. Ceci peut paraître frustrant, mais il est important de respecter toutes ces étapes afin de garantir le succès des procès. Soyez sûrs que notre détermination reste pleine et entière dans la lutte contre l’impunité au pays du Zo kwe zo. »

L’Union européenne a annoncé débloquer un nouveau budget de 2,5 millions d’euros afin de soutenir la CPS. « Cet appui de l’Union européenne est adressé à tous les Centrafricains dont la demande de justice n’a jamais été aussi grande, explique Samuela Isopi, l’ambassadrice de l’UE en Centrafrique. Le pays ne pourra pas tourner la page sans briser ce cercle vicieux de violences et d’impunité. Nous demandons aux Centrafricains d’avoir confiance de se familiariser avec la Cour pénale spéciale de se rapprocher des associations des victimes pour ensemble faire entendre leurs voix et obtenir réparation à travers la justice. »

En tout, ce sont 8 dossiers judiciaires qui sont en cours d’instruction, 15 autres dossiers sont actuellement à l’étude. Les enquêtes ont déjà conduit à l’arrestation et à la détention provisoire de plusieurs personnes.

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