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Massacre au Cameroun: le gouvernement conteste à son tour le bilan de l’ONU

Soldats du Bataillon d’intervention rapide, le 17 novembre à Bamenda, dans le Cameroun anglophone, lors des obsèques de quatre de leurs collègues (photo d’illustration). AFP
Texte par :
RFI
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Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, René Emmanuel Sadi, s’est exprimé le 18 février sur les violences commises dans un village du nord-ouest du pays qui ont mené à la mort de plusieurs personnes.

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René Emmanuel Sadi a dénoncé, dans un point presse ce mardi, des « affabulations et allégations mensongères » à l’encontre de l’armée. « Sans la moindre investigation préalable, plusieurs activistes politiques, détracteurs invétérés, ont investi des médias pour imputer la responsabilité des conséquences de cet incident aux forces nationales de défense », a-t-il déclaré.

Tout en transmettant les condoléances du président Paul Biya aux familles des victimes, le ministre a réaffirmé le bilan avancé par l’armée en début de semaine : une femme et quatre enfants sont décédés à cause d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre forces de l’ordre et rebelles.Le bilan signalé par le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU est bien plus important. Il s’élève à 23 morts dont 15 enfants.

Depuis le 18 février, l’affaire fait réagir bien au-delà des frontières camerounaises. Le ministère des Affaires étrangères français a demandé que « toute la lumière soit faite sur cet événement tragique ». Dans la soirée, le secrétaire d’État américain chargé de l’Afrique s’est exprimé sur Twitter, pour appeler le Cameroun à autoriser « une enquête indépendante, à garantir la protection des témoins et à traduire les coupables en justice ».

Tibor Nagy

@AsstSecStateAF
We condemn the killings of civilians in Ngarbu, NW Region of Cameroon, and offer condolences to the victims’ families. We call on the government to authorize an independent investigation, ensure safety of witnesses, and bring perpetrators to justice. The violence must stop.

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20:44 – 18 févr. 2020
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► À lire aussi : Massacre au Cameroun: l’ONU réclame une enquête indépendante et impartiale

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