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Législatives en Iran: Rohani exclut de démissionner malgré les difficultés

Le président iranien Hassan Rohani lors d’une conférence de presse à Téhéran, le 16 février 2020. Official Presidential website/Handout via REUTERS
Texte par :
RFI
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Le président iranien Hassan Rohani a exclu ce dimanche 16 février de démissionner avant la fin de son mandat en 2021. À l’approche des législatives du 21 février, la coalition qui le soutient apparaît en mauvaise posture. Beaucoup craignent une forte abstention qui pourrait profiter aux candidats ultraconservateurs.

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« Une démission n’aurait pas beaucoup de sens », a déclaré Hassan Rohani lors d’une conférence de presse à Téhéran. Son gouvernement va « continuer à réaliser [ses] promesses [malgré] les conditions économiques et la pression de l’ennemi ». L’idée de démissionner à cause de ces problèmes ne lui est « jamais venue à l’esprit », a-t-il assuré.

Hassan Rohani a été élu en 2013 puis réélu en 2017. Des rumeurs selon lesquelles il avait l’intention de démissionner avant la fin de son deuxième et dernier mandat avaient circulé ces dernières semaines.

Le président iranien a néanmoins indiqué avoir proposé sa démission par deux fois au Guide suprême. Une première fois entre sa première élection et son entrée en fonction, et une deuxième fois au cours de son second mandat. Dans les deux cas, a assuré le président, l’ayatollah Ali Khamenei a fermement rejeté l’idée.

Près de la moitié des candidats invalidés, surtout des modérés

Après cette mise au point, ce dimanche, Hassan Rohani a tenté une fois de plus de mobiliser les électeurs pour les législatives de vendredi prochain, rapporte notre envoyée spéciale à Téhéran, Oriane Verdier. La coalition de modérés et de réformateurs qui le soutient apparaît, en effet, en mauvaise posture lors de ce scrutin.

Un scrutin qui pourrait être marqué par une forte abstention au profit des conservateurs et ultraconservateurs. Beaucoup en effet se demandent pourquoi voter alors qu’une une partie de la population iranienne souffre au quotidien d’une économie étouffée par les sanctions américaines.

Cerise sur le gâteau, près de la moitié des candidats aux législatives ont été invalidés. La grande majorité étaient réformateurs ou modérés.

« Le concessionnaire décidera pour vous »

« Si mon choix se réduit de 100 à 50, ça ne veut pas dire qu’il est entièrement nul, a déclaré Hassan Rohani. Je vais prendre un exemple : vous avez payé une certaine somme d’argent à un concessionnaire automobile et vous attendez qu’il vous livre votre voiture. Vous deviez avoir le choix entre 30 couleurs, mais maintenant on ne vous en propose plus qu’une vingtaine. Est-ce que vous n’allez en choisir aucune ? Dans ce cas le concessionnaire décidera pour vous de la couleur qu’il préfère vous livrer. Dans ces 20 couleurs, il faut donc que vous choisissiez celle que vous préférez. Peut-être que ce n’est pas l’idéal et que vous avez une autre opinion, mais il faut vous rendre aux urnes et choisir parmi les choix proposés. »

À Téhéran deux listes réformatrices ont finalement été présentées. Dans un premier temps, les candidats ont menacé de boycotter les élections. Deux autres pourraient encore être déclarées d’ici vendredi, jour du vote.

► À lire aussi : L’Iran commémore le 41e anniversaire de la victoire de la révolution islamique

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