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Algérie: à Bejaïa, les manifestants du Hirak restent optimistes

Des manifestants algériens défilent dans la ville de Bejaïa contre le système politique, en mars 2019. Ryad KRAMDI / AFP
Texte par :
RFI
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Des manifestations ont eu lieu, ce vendredi 14 février, à travers le pays pour la 52e semaine consécutive. Si le nouveau président et le nouveau gouvernement multiplient les annonces et les décisions, cela ne semble pas avoir de prise sur la mobilisation. Dans la ville de Béjaia, à 220 km d’Alger, les manifestants se disent conscients des faiblesses du mouvement mais veulent rester optimistes.

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Avec notre correspondante de retour de Béjaia, Leïla Beratto

Raouf et Nabil sont étudiants en master. Quand ils le peuvent, ils manifestent le mardi et le vendredi. Mais malgré tout, chaque semaine, ils doutent aussi.

« On se disait à un moment donné : ça va s’étouffer. Après la 4e, 5e, 15e, 20e, on est arrivé à la 52e marche, et ça fonctionne encore, c’est magnifique ! Et moi je préfère encore marcher et me dire que peut-être, il y aura encore deux ou trois personnes qui vont encore marcher. Si ça échoue, je me dirais que j’ai tout fait pour que ça marche. C’est mieux que les autres qui disent qu’on a perdu d’avance. »

Zara Harfouche, 32 ans, est avocate. Très impliquée dans le mouvement, elle dit réfléchir régulièrement à comment poursuivre sa mobilisation pour un changement de système politique. « La manifestation doit continuer, on ne peut pas la supprimer ou l‘écarter. En parallèle, il faut qu’il y ait plus de débats, il faut vraiment qu’il y ait une communication. »

Les habitants de la région ont lancé un appel à manifester dès ce dimanche, dans la ville de Kherrata, là où une première manifestation contre le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika avait eu lieu le 16 février 2019.

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