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Soudan: accord entre gouvernement et rebelles sur le sort des inculpés de la CPI

Bien que jamais nommément cité par le négociateur, l’ancien président Omar el-Béchir serait bien concerné par l’accord trouvé ce mardi 11 février. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
Texte par :
RFI
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L’ancien président soudanais Omar el-Béchir pourra, à l’avenir, être transféré à la Cour pénale internationale. C’est du moins l’annonce faite ce mardi par un négociateur du gouvernement de Khartoum, au terme d’une nouvelle séance de pourparlers avec les mouvements rebelles. Une annonce qui ne signifie toutefois pas que ce transfert pourra avoir lieu rapidement.

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« Nous avons trouvé un accord sur les personnes condamnées par la CPI, je le dis très clairement. » C’est par ces mots, ce mardi après-midi, que le négociateur soudanais Mohamed Hassan Altaishi a donné cette information : les responsables de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » commis au Darfour pourront être livrés à la Cour pénale internationale, au terme de l’accord actuellement en négociation avec les mouvements rebelles.

Nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui sur le transfert de toute personne qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.

Mohamed Hassan Al-Taishi, négociateur

Tout indique donc que l’ancien président Omar el-Béchir sera bien concerné par cette décision. Car s’il n’est jamais nommément cité par le négociateur, il fait bien partie des inculpés par la CPI.

Toutefois, il ne s’agit pour l’instant que de l’un des points d’un accord plus large actuellement négocié à Juba avec les mouvements rebelles du Darfour et d’autres régions du Soudan.

Une des questions à négocier

Cette possibilité avait été souvent évoquée comme faisant partie des sujets à négocier entre les autorités de transition soudanaises et les mouvements rebelles réunis au Soudan du Sud pour négocier une paix globale. Les autorités de Khartoum ont pris cet engagement lors de pourparlers de paix entamés avec des groupes rebelles du Darfour. Ces derniers exigeaient depuis longtemps que l’ancien président soit remis à la CPI.

Mais la question fait débat à Khartoum, y compris au sein des instances dirigeantes. Et aucun accord formel n’avait été encore annoncé – jusqu’à aujourd’hui – alors que la date promise pour la signature d’un accord approche.

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