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À quand l’envoi d’un bataillon tchadien dans la zone des trois frontières?

Des soldats tchadiens sur des chars saluant la foule à Ndjamena, le 11 décembre 2015, à leur retour de mission du Niger voisin. BRHAIM ADJI / AFP
Texte par :
RFI
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Lors de son dernier déplacement au Tchad, une semaine après le sommet de Pau, la ministre française des Armées, Florence Parly, a évoqué le déploiement d’un bataillon tchadien dans la zone des trois frontières. Le Tchad est notoirement connu pour disposer de l’une des armées les plus expérimentées et les plus efficaces de la région. Aucune date n’a été fixée jusqu’ici pour ce déploiement, en raison notamment de questions encore en suspens.

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Ces dernières semaines, le déploiement d’un bataillon tchadien de 500 hommes dans le fuseau centre qui recouvre la zone des trois frontières, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger – zone qui concentre aujourd’hui le gros des attaques jihadistes dans le Sahel – est au coeur des négociations entre Paris et Ndjamena. Reste à régler le coût d’un tel déploiement.

Le porte-parole du gouvernement tchadien rappelle que son pays était déjà intervenu au Mali en 2013 pendant trois mois, un engagement qui à l’époque avait coûté 100 milliards de francs CFA, soit l’équivalent de 150 millions d’euros.

« Notre pays y a été de sa poche malgré les promesses de nos partenaires », rappelle Oumar Yaya Hissein, qui précise : « Nous sommes prêts, la balle est dans le camp de la communauté internationale, car une guerre ne peut pas être remportée sans moyens ».

►À lire aussi : La ministre française des Armées en tournée au Sahel

Les questions financières mises à part, sur le plan strictement militaire les représentants du Tchad se veulent confiants : « Nous maîtrisons bien le terrain », assure le porte-parole du gouvernement. « Nous connaissons bien l’ennemi et nous sommes préparés à le combattre », martèle-t-il.

Si la réputation des forces armées tchadiennes n’est plus à faire, certains côté français ne cachent pas leur gêne : ces soldats ont des méthodes jugées parfois cavalières et expéditives, alors que le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre impose à ses troupes un strict respect des règles d’engagement au combat.

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