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Négocier ou ne pas négocier avec les terroristes? La question divise au Mali

Un camp de jihadistes repentis à Mopti dans le centre du Mali. RFI
Texte par :
RFI
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Au Mali, le débat sur l’ouverture d’un éventuel dialogue avec les jihadistes se poursuit. La semaine dernière, c’est le haut représentant du chef de l’État pour le centre, Dioncounda Traoré, qui annonçait avoir envoyé des émissaires aux leaders du GSIM, un des groupes jihadistes actifs au Mali. Et depuis cette annonce divise jusqu’aux plus hautes sphères de l’État.

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Le Mali va-t-il entamer des négociations avec les jihadistes ? Face à la presse ce mardi, le ministre des Affaires étrangères esquive habilement la question. « Le haut représentant du chef de l’État, Dioncounda Traoré, ne m’a pas consulté avant de faire cette annonce », déclare Tiébilé Dramé. Réel désaccord de principe ou simple différence d’agenda ?

« Au niveau du gouvernement, la question n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Mais il n’y saurait y avoir d’antagonisme entre le haut représentant du chef de l’État et le gouvernement qui travaille également sous la clairvoyance du président de la République. Le président n’a pas désigné Dioncounda Traoré par hasard », explique Yaya Sangaré, porte-parole du gouvernement.

Si le gouvernement entretient le flou, côté partenaires internationaux, la ligne n’a pas bougé. Négocier avec les terroristes mais négocier quoi ? s’interroge Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de la paix pour l’ONU. « S’il y a des représentants des autorités maliennes qui sont tués, attaqués, des écoles attaquées, fermées, la population harcelée, ce sont pas des symptômes de prédisposition au dialogue très évidents. »

Il faut rappeler que l’ouverture de discussions avec les terroristes était l’une des recommandations du dialogue national clôturé fin décembre.

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