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Coronavirus: le chef de l’OMS convoque une nouvelle réunion d’urgence

Aucun obstacle venu de Chine dans la réponse contre le coronavirus. C’est ce que dit l’OMS après la visite de son directeur à Pékin, une visite express de deux jours qui n’a pas permis à l’agence d’en savoir beaucoup plus sur le virus. Mais qui a fait forte impression au sein de l’agence des Nations unies pour la santé à un moment ou la transparence affichée par Pékin est remise en question par plusieurs experts.

Devant la presse, le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, s’est dit très impressionné par la réponse massive apportée par Pékin face au virus. Les mesures prises par les autorités sont non seulement bonnes pour la Chine, mais « aussi pour le monde », a-t-il déclaré. L’OMS qui a obtenu le feu vert de Pékin pour l’envoi sur le terrain d’une équipe internationale d’experts.
Reste que la propagation continue. Le bilan augmente d’heure en heure. Il y a un potentiel pour une épidémie bien plus grande, prévient l’OMS qui s’inquiète aussi des cas de transmissions humaines enregistrées en dehors de Chine. Le comité d’urgence de l’OMS se réunira donc à nouveau ce jeudi 30 janvier pour décider s’il recommande de lancer une alerte sanitaire de portée mondiale.
Une décision aussi symbolique que politique et sur laquelle plane le spectre de pressions, venues de Chine, pour ne pas déclencher d’alerte rouge. Le patron de l’OMS a laissé entendre que la réponse ne peut pas être simplement « oui » ou « non » et qu’il faudrait peut-être envisager une troisième voie. Mais il l’assure, la main sur le cœur : aucune influence extérieure ne viendra peser sur sa décision.

Le souci, ici, c’est que les hôpitaux chinois sont actuellement mobilisés à 100% dans la maîtrise de cette épidémie…

Quelle est la situation dans les hôpitaux de Wuhan ?
Attente interminable pour les patients, hôpitaux saturés, conditions de travail difficile pour les soignants et pénuries de masques. Na Na est médecin urgentiste à l’hôpital Salpêtrière à Paris et responsable des consultations médicales sino-françaises. Ancienne étudiante à l’université de Wuhan, elle est régulièrement en contact avec ses confrères à Wuhan.

Nos conditions de travail sont très dures, beaucoup de patients viennent pour de la fièvre, de la toux…

Face à la propagation du coronavirus à Wuhan, l’épicentre chinois de l’épidémie, plusieurs pays ont commencé à organiser le rapatriement de leurs ressortissants. Celui de la France est en cours, un premier vol partait mercredi soir, suivi par un deuxième prévu ce jeudi ou après-demain, selon la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn.
Les États-Unis et le Japon ont déjà évacué plusieurs centaines de personnes. Les autorités japonaises étaient les premières à rapatrier leurs ressortissants. Environ 200 personnes sont arrivées mercredi matin à Tokyo.

Rfi

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