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Une opération anti-terroriste burkinabé à la frontière avec la Côte d’Ivoire agace Abidjan…

Une opération militaire menée ce samedi, de 05 heures du matin à 12 heures par l’armée burkinabé à la frontière avec la Côte d’Ivoire a agacé Abidjan. Pas parce qu’elle a été dirigée contre les organisations terroristes qui minent la région, mais du fait que l’État major de l’armée burkinabé n’a pas eu l’amabilité d’informer qui de droit.

Selon Lsi-africa.com lu à Dakaractu, lorsque les services de renseignement ivoiriens ont mis le Chef d’Etat major des armées ivoiriennes dans le secret de cette manœuvre burkinabé à la frontière, il a piqué une colère noire et a pris langue avec son homologue pour une demande d’explications. Auparavant, il a informé ses supérieurs au premier rang desquels le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko.

Il est clair que cette affaire se réglera rapidement par les deux pays embarqués dans la même barque de la lutte contre le terrorisme. Mais on ne peut pas s’empêcher de rappeler la note de l’État major burkinabé adressé à l’attaché de Défense de l’ambassadeur de France à Ouagadougou pour protester contre le survol des bases de l’armée par des aéronefs non identifiés ».

Dans la missive, le chef d’Etat major des armées burkinabé portait à l’attention de son interlocuteur qu’ordre a été donné aux unités pour que ces aéronefs soient considérés comme ennemis et traités comme tels ». En guise de conclusion, il demandait aux français d’informer 48 heures à l’avance de tout déplacement dans les zones d’intervention de ses hommes.

Il n’y a pas que la France qui a subi des récriminations du Burkina Faso. Le même jour, une autre note a été envoyée par le ministre burkinabé de la Défense à son homologue malien pour s’offusquer d’une opération menée par les FAMAs au village d’Abaya pour poursuivre les assaillants d’un village dogon. À cette occasion, des personnes auraient été arrêtées et transférées au Mali.

Dans sa correspondance, l’officiel burkinabé a fait état de la consternation des forces armées du pays des Hommes intègres. Il a par ailleurs regretté le non respect par le Mali « des mécanismes de coordination que nous avons en commun pour agir sur nos frontières communes ».

Quelques mois après ces remontrances, c’est le Burkina Faso qui commet l’imprudence de mener une opération dans le sud, sans pour autant informer son voisin ivoirien. C’est dire que dans cette lutte contre le terrorisme, la coopération entre les Etats concernés laisse à désirer.
Selon un ancien coordinateur de l’Opération Serval cité par lsi-africa, le Burkina s’est retiré d’une opération conjointe antiterroriste qu’elle devait mener avec le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire et le Burkina. Ce renoncement du Burkina a entrainé l’annulation de l’opération.

setal

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