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L’eau est de plus en plus rare à Kidal

Avec un climat désertique caractérisé par des températures pouvant atteindre 45°C en journée et des pluies rares et faibles, la région de Kidal est connue pour son environnement climatique difficile.

À cette chaleur et aridité extrêmes, s’ajoute un conflit armé dont les conséquences humanitaires sont importantes. Depuis 2013, le CICR facilite l’accès à l’eau potable aux communautés et à leurs animaux, principal moyen de subsistance.
Mais à Kidal, il est de plus en plus difficile de trouver de l’eau. Kidal est une région où les communautés pratiquent l’élevage. À cause de l’insécurité, des centaines de familles d’éleveurs se déplacent vers d’autres localités à la recherche de zones paisibles et de pâturages pour les troupeaux, leur principal moyen de subsistance. Des sites de personnes déplacées existent dans tous les cercles de la région.

La concentration d’un nombre important des personnes déplacées et d’animaux dans ces localités rend précaire la survie des familles d’accueil. En effet, avec des ressources en eau déjà limitées, la demande de cette précieuse denrée a fortement augmenté. « Pour capter les eaux souterraines, il faut parfois creuser jusqu’à 70 mètres de profondeur pour les puits et 130 mètres pour les forages, et très souvent, la quantité attendue n’est pas celle qu’on découvre », souligne Kouakou Salomon, ingénieur du CICR basé à Kidal.

Abeibara, Boghassa, Tassik, Tessawalt, Intiwiké, Ahanowa, Anefif, Tinessako, Tessalit Achibagho, Takalot, Aguelhoc, Tizawaten et Talahandak, ce sont autant de localités où des infrastructures d’eau ont été réalisées au bénéfice des communautés vulnérables qui subissent les effets combinés du conflit armé et des conditions climatiques difficiles. « Parfois, les puits et les forages sont négatifs, c’est-à-dire que nous ne trouvons pas d’eau. Malheureusement, ce cas devient récurrent. Kidal est une zone très difficile du point vue de la nappe souterraine » conclut-il.

Ce sont essentiellement des micros barrages, des puits pour les éleveurs nomades, des puits pour les maraichers, des systèmes d’eau à travers des forages qui fonctionnent à l’énergie solaire et des mares surcreusées pour retenir plus longtemps les eaux de pluies. 94 500 personnes ont un accès amélioré à l’eau potable en 2019 grâce aux travaux de construction et de réhabilitation d’infrastrcures d’eau au Mali, lit-on dans les colonnes de reliefweb.

Source: Tamoudre

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