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17e arrondissement : 15 000 F CFA soutirés à chaque personne arrêtée lors de la patrouille

Le commissariat de police du 17e arrondissement semble ignorer ses missions de protection des personnes et de leurs biens. Les éléments de ce commissariat sont accusés par de nombreuses victimes d’agressions, d’injures et surtout de soutirer 15 000 F CFA aux parents de chaque personne arrêtée lors des patrouilles.

Si la direction générale de la police a annoncé la multiplication des patrouilles dans la ville de Bamako et environs pour protéger les personnes et leurs biens, certains commissariats abusent de cet ordre pour en faire un moyen de racket à ciel ouvert au détriment des citoyens.

Malheureusement, c’est le cas du 17e arrondissement, situé à l’Hippodrome II. Ce commissariat qui fait partie des dernières créations de la direction générale se fait remarquer déjà par la mauvaise manière par la population. Selon une vingtaine de victimes que nous avons rencontrées, hier au marché Soukounikoura, les patrouilles de ce commissariat violent tous les droits fondamentaux humains.

Selon nos interlocuteurs, composés de commerçants et de manœuvres, il était 22 h dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 décembre 2019 au marché Soukounikoura quand une patrouille du commissariat de police du 17e arrondissement est arrivée. Les éléments ont fait une descente musclée arrêtant toute personne dans la zone y compris celles qui détiennent leurs pièces d’identité.

Au total, une vingtaine de personnes ont été brutalisées avant d’être jetées comme des cailloux à l’arrière des véhicules. Les témoignages de Naka Soucko, 38 ans mariée, font froid au dos. Selon Naka, elle a été interpellée en sortant des toilettes.

“Deux éléments se sont rués sur moi en me disant de les suivre vers le véhicule. Quand j’ai essayé de leur expliquer que je me lavais, ils m’ont immédiatement pris par la force en me trainant dans la boue. Face à mon refus de les suivre, ils ont proféré des injures grossières avant de me laisser dans la boue nue, car mon habit a été déchiré”, déplore la pauvre dame.

Nous avons également constaté des traces de blessures sur le corps de certaines personnes arrêtées lors de la patrouille.

Pis, parmi les personnes arrêtées dans la nuit de samedi, certaines n’ont été libérées qu’hier lundi. Nos interlocuteurs ont affirmé également que chaque personne arrêtée a payé une somme de 15 000 F CFA pur obtenir sa libération sans reçu. Les victimes déplorent aussi les propos arrogants de certains éléments qui disaient que “c’est l’opération de Noël et il y aura aussi une opération du 31 décembre”….Lire la suite sur Aumali

Y. Doumbia

L’Indicateur du Renouveau

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