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VIOLENCE ET MENACE CONTRE L’ASSISTANCE HUMANITAIRE : Les avoirs de 5 Maliens bloqués par le Trésor américain

Le département américain du bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) a sanctionné cinq personnalités maliennes en vertu du décret exécutif (EO) 13882. Ces individus sont considérés comme un obstacle à la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali, ainsi qu’une entrave individuelle à l’aide humanitaire.

Selon un communiqué, le département américain du Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) a sanctionné cinq personnes maliennes en vertu du décret exécutif (EO) 13882. Cette action, la première en vertu de ce décret, vise les individus menaçant la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali, ainsi qu’une entrave individuelle à l’aide humanitaire.

L’OE 13882 cible également ceux qui menacent la mise en œuvre de l’Accord de 2015 sur la paix et la réconciliation, ainsi que les menaces contre les institutions maliennes, les forces de défense et de sécurité maliennes, les présences internationales de sécurité ou les opérations de maintien de la paix.

L’action d’aujourd’hui est prise parallèlement à la désignation de ces cinq personnes par le Comité des sanctions contre le Mali du Conseil de sécurité des Nations unies pour un gel des avoirs, qui oblige tous les États membres de l’ONU à geler les avoirs sur leurs territoires qui sont détenus ou contrôlés par ces cinq personnes.

Auparavant, le 10 juillet 2019, le Comité des sanctions contre le Mali du Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé une interdiction de voyager aux cinq personnes désignées aujourd’hui, obligeant tous les États membres de l’ONU.

Les cinq personnes sont :

Houka Houka Ag Alhousseini : Houka Houka Ag Alhousseini (Houka Houka) a été désigné pour être responsable, complice ou directement ou indirectement engagé dans des actions ou politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali. C’est un combattant actif de Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), une organisation terroriste étrangère désignée (FTO).

Mahri Sidi Amar Ben Daha : Mahri Sidi Amar Ben Daha (Ben Daha) a été désigné pour être responsable, complice ou directement ou indirectement engagé dans des actions ou des politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali. Ben Daha exploite des sociétés de transport dans l’est du Mali qui blanchissent des stupéfiants et livrent des fournitures aux jihadistes. Ben Daha a utilisé les bénéfices du trafic illicite de stupéfiants pour acheter des sociétés commerciales d’autobus et de camionnage.

Mohamed Ould Mataly : Mohamed Ould Mataly (Ould Mataly) a été désigné pour être responsable, complice ou avoir engagé, directement ou indirectement, des actions ou politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali. En novembre 2018, Ould Mataly a coordonné avec son proche associé Mahri Sidi Amar Ben Daha pour charger des dizaines de combattants de bloquer le lieu des consultations régionales à Gao, bloquant ainsi la discussion sur les principales dispositions de l’accord. En juillet 2016, Ould Mataly a été l’un des instigateurs de manifestations hostiles à la mise en œuvre de l’accord.

Mohamed Ben Ahmed Mahri : Mohamed Ben Ahmed Mahri (Ben Ahmed Mahri) a été désigné pour être responsable, complice ou avoir engagé, directement ou indirectement, des actions ou des politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali.

Ben Ahmed Mahri a financé des groupes armés terroristes par le biais de son trafic de drogue, notamment Al-Mourabitoun, qui a fusionné avec d’autres groupes terroristes pour former JNIM, avec le contrôle des routes qui traversent le nord du Mali depuis la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger. Ben Ahmed Mahri utilise des convois dirigés par Ahmoudou Ag Asriw, un individu sanctionné par l’ONU, pour trafiquer des drogues. Ces convois de trafic génèrent fréquemment des affrontements avec des concurrents associés à d’autres groupes armés.

Ahmed Ag Albachar : Ahmed Ag Albachar (Ag Albachar) a été désigné pour être responsable, complice ou avoir directement ou indirectement entravé la livraison ou la distribution de l’aide humanitaire, ou l’accès à celle-ci, en ce qui concerne le Mali.

Ag Albachar, le président autoproclamé d’une commission humanitaire, a intimidé et extorqué des organisations d’aide dans la région de Kidal au Mali, entravant gravement leur travail. Ag Albachar a contrôlé quels projets humanitaires ont lieu, ainsi que l’emplacement, le calendrier et la mise en œuvre des projets. Ag Albachar a également usurpé une part importante de l’aide humanitaire dans la région de Kidal en imposant des contraintes illégitimes aux acteurs humanitaires sous la menace de la violence.

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Y.Doumbia
Source: l’indicateur du renouveau

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