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Expulsée de sa maison, une maman désespérée saute d’un pont avec son fils de 10 ans dans les bras

Le fait d’élever un enfant étant déjà un challenge, le relever seule peut s’avérer difficile pour une maman. Il arrive par conséquent que certaines d’entre elles se retrouvent dépassées lorsqu’elles ne bénéficient d’aucune aide, surtout si l’on ajoute des problèmes financiers à l’équation. Ce fut le triste cas d’une maman colombienne de 32 ans qui, selon nos confrères du Dailymail, était tellement désespérée face à ses dettes et ses responsabilités de maman célibataire qu’elle a préféré se donner la mort.

Avoir un enfant à un jeune âge peut être effrayant, mais ce qui est surtout terrifiant c’est de penser que l’on devra élever cet enfant sans l’aide de personne. En effet, la charge morale, la responsabilité, la pression sociale ainsi que les innombrables factures qui accompagnent le rôle de parent célibataire peuvent être accablants et susciter un grand désespoir chez celui-ci.

Jessy Paola Moreno Cruz, une jeune maman colombienne résidant à Ibagué, Tolima en Colombie s’est retrouvée dans cette situation lorsqu’elle a eu un fils, May Nicolas Ceballos, à l’âge de 22 ans et qu’elle a dû l’élever seule. Elle n’a toutefois pas pu supporter toute la pression qui pesait sur elle et a fini par se suicider en sautant d’un pont avec son fils dans les bras.

Seule avec son fils de 10 ans

Selon rcnradio, Jessy s’est séparée de son conjoint, qui n’était pas le père biologique de son fils, en juillet 2018 et cela l’avait « fortement affectée ». Le père biologique de son petit garçon, lui, les aurait abandonnés tous les deux alors que May était encore en bas âge. La rupture avec son partenaire aurait considérablement porté préjudice à sa stabilité financière.

Après sa rupture amoureuse, Jessy s’est donc retrouvée dans l’incapacité de subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de son enfant. Expulsée de chez elle, la jeune maman se sentant incapable de poursuivre ainsi, a décidé de se suicider en sautant du pont La Variante avec son fils, May Ceballos dans ses bras.

Une décision irréversible

Bien que les premiers intervenants aient essayé de la dissuader de sauter, la jeune maman déprimée a sauté dans le vide devant les yeux impuissants des pompiers, emportant son petit garçon avec elle qui la suppliait d’accepter l’aide des secours. Dans la lettre d’adieu qu’elle aurait laissé avant de mettre fin à sa vie, elle explique pourquoi elle a emporté son fils avec elle :

« Je ne peux pas supporter l’idée que quelqu’un pourrait te faire du mal à cause de ce que j’ai fait, je préfère qu’on s’en aille et qu’on oublie ce monde tous les deux »

La maman a également exprimé son grand désarroi face aux difficultés de la vie : « Je n’ai aucun espoir, j’ai été abandonnée et humiliée. L’homme censé m’aimer m’a laissée seule, très seule ». Pour Guillermo Alfonso Jaramillo, maire de la ville d’Ibagué, la mère aurait été dans l’incapacité de gérer la détresse ressentie suite à la pression continue de ses créanciers pour rembourser ses dettes.

jessy et son fils

Derrière les sourires de la maman se cachait une dépression sévère

Bien que la maman publiait régulièrement des selfies sur Facebook où elle paraissait heureuse et souriante avec son fils, elle souffrait secrètement de dépression et d’anxiété.

jessy et son fils en voiture

En effet et bien souvent, les personnes qui nous semblent être les plus heureuses peuvent être les plus déprimées. Voici plusieurs signes qu’une personne souffre de dépression :

  • Des douleurs chroniques inexpliquées (comme des céphalées)
  • Une perte du plaisir
  • Une fatigue chronique
  • Un ralentissement intellectuel
  • Des troubles du sommeil
  • Une variation de poids importante

Comment venir en aide à une personne dépressive?

Avant d’envisager d’apporter son aide à une personne dépressive, il est important de savoir respecter son mal-être sans tomber dans les jugements moralisateurs. Ces derniers peuvent accentuer la dépression de la personne concernée et accentuer sa culpabilité. A cet effet, la communication est cruciale et l’écoute l’est encore plus.
Selon Eleni Tzavara, directrice de recherche en psychopharmacologie à l’INSERM et Raoul Belzeaux, docteur en psychiatrie, il existerait de plus en plus de cas de “dépression souriante”. Un terme non technique mais qui désigne une forme de dépression atypique, où la personne en question parvient à se cacher derrière un sourire pour masquer ses symptômes.

Pour combattre cet état de mal-être, il est donc essentiel de s’ouvrir aux autres et de cesser de rationaliser la tristesse qui peut se faire ressentir.  Ce n’est qu’en mettant des mots sur les maux qui blessent qu’une aide peut être mise en place.

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