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L’agence du médicament appelle à la vigilance sur des implants contraceptifs

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle à la vigilance après avoir enregistré une trentaine de migration de l’implant contraceptif Nexplanon, notamment dans l’artère pulmonaire, depuis 2001. Des nouvelles recommandations de pose et de suivi vont être adressées aux professionnels de santé.

C’est un petit bâtonnet, inséré sous la peau vers l’intérieur du bras. Chaque année en France, environ 200.000 femmes ont recours au Nexplanon, le seul implant contraceptif commercialisé en France ; principalement des jeunes de 20 à 24 ans selon une enquête de Santé publique France.

Depuis mai 2001, trente cas de migration d’implants Nexplanon dans l’artère pulmonaire ont été signalés à l’ANSM, soit un signalement de 3,17 cas en 2017 pour 100.000 insertions. L’agence sanitaire n’a pas identifié de cause certaine, mais elle penche pour une insertion trop profonde au moment de la pose, ce qui conduirait à positionner l’implant directement dans un vaisseau sanguin. Deuxième scénario envisagé: une migration, bien après la pose, après un choc ou des mouvements répétés.

Face à ce risque rare, mais avéré, l’Agence du médicament appelle les femmes porteuses de cet implant et les professionnels de santé à la vigilance.

Une information complémentaire

L’autorité sanitaire a initié l’été dernier un arbitrage au niveau européen pour réduire le risque de migration de l’implant. « Cette procédure vient de s’achever et va conduire dans les prochaines semaines à un renforcement de l’information et de la formation à la fois des professionnels santé et des femmes vis-à-vis de ce risque », précise l’ANSM dans son communiqué.

« Une lettre sera adressée aux professionnels pour rappeler l’existence d’un risque de lésions neuro-vasculaires au site d’insertion (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main) et de migration de l’implant notamment dans l’artère pulmonaire, potentiellement liés à une insertion profonde ou incorrecte de Nexplanon. Les femmes devront être informées de ces risques en amont de la consultation de pose », poursuit l’agence sanitaire.

Désormais, avec les nouvelles directives, les femmes se verront remettre au moment de la pose de l’implant, une carte patiente complémentaire à la notice. Elles y seront invitées à vérifier une à deux fois par mois la présence de l’implant et à contacter rapidement leur médecin ou leur sage-femme si elles ne le repèrent plus au toucher.

D’ici là, l’ANSM invite toutes les femmes porteuses d’un implant contraceptif Nexplanon à s’assurer par une palpation délicate qu’il est bien en place. Dans le cas contraire, il est nécessaire de consulter.

Bfmtv.com

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