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Au Sénégal, un exercice militaire anti-terroriste sous patronage américain

Une cinquantaine de policiers et gendarmes de sept pays africains viennent de participer à une semaine de formation de lutte anti-terroriste organisée par les États-Unis, à Thiès.

Venus du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Tchad, de la Tunisie, du Kenya et du Soudan du Sud, ils participent au programme américain SPEAR, dédié à la sécurisation des ambassades américaines dans les pays où le risque terroriste est élevé. Plus globalement, le programme vise à améliorer la capacité des unités d’élite pour intervenir rapidement en cas d’attaque. Les participants ont achevé vendredi 6 décembre leur formation près du centre d’entraînement américain de Thiès, à 70km à l’est de Dakar.

Courir, escalader, re-courir, transporter un mannequin de 80 kilos, sans oublier un passage à la barre de tractions. Pour l’exercice final, les participants au programme n’ont pas été épargnés. « L’exercice de ce matin était dur, c’était très physique, il fallait de l’endurance. Et c’était serré, chacun a donné le meilleur », analyse l’inspecteur kenyan Silas Songoro. Lors de l’exercice d’hier, un gendarme sénégalais est décédé suite à un malaise. Les causes précises ne sont pas encore établies.

Un exercice en forme de compétition. À chaque pays son équipe. Les instructeurs américains encouragent. Le capitaine Michel Koné est à la tête de l’équipe du Mali : « Plus l’entraînement est dur, plus le combat est facile. »

Des policiers de sept pays africains ont participé, cette première semaine de décembre, à Thiès à une formation de lutte antiterroriste organisée par les États Unis. © Charlotte Idrac/RFI
L’officier avait participé à l’opération lors de l’attaque de l’hôtel Radisson Blue à Bamako fin 2015. « Notre unité a été informée par les autorités américaines comme quoi il y avait une VIP au niveau de l’hôtel. Après l’évacuation de la VIP, nous avons participé auprès d’autres unités, maliennes et françaises, au dernier assaut. C’était une coopération gagnant-gagnant je dirais. »

En français, anglais, ou arabe… Ce programme est une occasion d’échanger pour El Hadj Omar Beye Samb du GIGN sénégalais, malgré les différences de langues : « Dans ce genre de rencontres, on trouvera toujours des codes pour parler entre nous. »

Pour l’heure, le Sénégal ne fait pas partie du programme SPEAR, qui concerne aujourd’hui douze pays, tous Africains, plus l’Irak.

RFI

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