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Incompréhension entre burkinabè et maliens sur l’opération des FAMAs du 16 novembre dernier

Le Burkina demande que ses ressortissants arrêtés par les soldats maliens lors de leur opération du samedi dernier sur son territoire lui soient remis.

Le samedi 16 novembre dernier, le détachement de l’armée malienne basé à Ouankoro avait mené une raide avec l’appui des forces aériennes. Au cours cette attaque, trois personnes auraient été tuées et une vingtaine d’autres habillées en dozos ont été mis aux arrêts et des motos saisies et brulées.

Selon l’armée, ces hommes étaient en train de s’attaquer au village de Pêh dans la commune de Ouankoro au Mali, tandis qu’ils avaient leur base arrière à Abbaye dans la commune de Kombori au Burkina Faso, où ils ont été arrêtés.

Mais depuis le jour de cette opération, des informations nous étaient parvenues avec une autre version des faits. En effet, des personnes contactées dans la zone, avaient expliqué que l’armée malienne s’en était prise au groupe d’autodéfense du village d’Abbaye en faisant d’énormes dégâts dans ledit village. Selon ces personnes, les dozos arrêtés seraient de nationalité malienne et burkinabè et seraient plutôt été capturés dans le village et non en train de s’attaquer à un village comme l’avait annoncé.

Et comme pour appuyer ces témoignages, Ouagadougou a demandé, ce lundi, à travers une correspondance adressée au ministère malien de la défense et des anciens combattants, le rapatriement de ses ressortissants qui ne faisaient que défendre leur village après avoir subi une attaque. Selon toujours cette correspondance, la violence de l’intervention de l’armée malienne a provoqué la fuite des habitants d’Abbaye vers le chef-lieu de la commune Kombori.

En attendant plus d’éclaircissement de part et d’autre, les photos prises après l’attaque montrent des dégâts matériels imports dans un village de paysan.

Le mieux serait que les autorités des deux pays travaillent ensemble pour éviter tout malentendu, qui ne profitera qu’à l’ennemi et privilégier le dialogue entre les communautés des deux côtés de la frontière pour que le vivre ensemble puisse revenir comme jadis.

Saïdou Guindo (Stagiaire)

Malijet

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