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ARRÊTÉ EN POSSESSION DE 170. 000 FCFA DE FAUX BILLETS DE BANQUE Hamadoun Sangaré condamné à deux ans d’emprisonnement ferme

La Cour d’assises suit son cours normal à la Cour d’Appel de Bamako. C’est ainsi qu’hier, mardi 12 novembre, dans la salle N°1, les jurés se sont penchés sur l’affaire ministère public contre Hamadoun Sangaré jugé pour « utilisation et distribution des signes monétaires contrefaits » en 2018 à Nany dans la région de Bougouni.

C’est le 6 septembre 2018 que le nommé Hamadoun Sangaré se rendit dans le village c de Nany, dans la commune rurale de Dogo (Bougouni). De passage dans le village, il entra dans la boutique de Kolé Traoré pour faire des emplettes. Au cours de cette opération, le boutiquier s’est rendu compte qu’il lui avait remis un faux billet de banque. Aussitôt, il informera un Conseiller municipal de la localité, qui le conduira dans les locaux de la mairie, avant de le remettre à la disposition de la gendarmerie de Bougouni. Une fouille corporelle du prévenu a permis de le retrouver en possession de la somme de 170.000 FCFA de faux billets de banque. A la barre, l’ accusé, 34 ans, réfute la version rapportée par l’arrêt de renvoi devant la Cour d’assises.

Aux dires du jeune homme, il a reçu les 170.000FCFA des mains d’un certain Habib Diallo (jamais entendu par la gendarmerie), qui lui devait ladite somme après une vente de quelques grammes d’or auprès d’un certain Kassé à Bamako. » C’est tard dans la journée que Habib m’a remis l’argent. Du coup, j’ai pris le chemin du site d’orpaillage où nous étions. C’est à Nany que j’ai voulu prendre 1,5 litre d’essence. Sur place, je me suis rendu compte que l’argent était un faux billet de banque. Ce qui explique la raison de mon arrestation », a-t-il révélé à la Cour. Pour le parquet, l’accusé est dans la dénégation totale des faits. A ses dires, les faits sont clairs et constant dans le dossier, Hamadoun avait une intention criminelle manifeste, puisqu’il était en mission commandée par son ami Habib Diallo. C’est pourquoi, » Je demande à la Cour de le retenir dans les liens de l’accusation conformément à l’article 86 et 87 du Code Pénal », a-t-il dit. Pour l’avocat de la défense, les arguments de son client corroborent la réalité des faits.

» Rares sont les boutiquiers qui savent faire la différence entre le vrai et le faux billet de banque ». a-t-il tenté d’expliquer. Et d’ajouter : « Il est difficile de prouver la responsabilité de mon client dans ce dossier, car seuls Habib et Kassé peuvent éclairer la lanterne de la Cour. Ainsi, il y a un doute sérieux dans le dossier, qui profite toujours à l’accusé », a-t-il plaidé. La Cour, dans son verdict, a condamné l’accusé à 2 ans de prison ferme plus le paiement d’un million de FCFA suivant l’article 86 du Code pénal, qui stipule « Quiconque aura contrefait, falsifié ou altéré des signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national ou à l’étranger sera puni des travaux forcés à perpétuité et d’une amende décuple de la valeur desdits signes et au moins égale à 20. 000.000 de FCFA. Si le coupable bénéficie de circonstances atténuantes, la peine ne pourra être inférieure à deux ans d’emprisonnement et à 1.000.000 de francs d’amende « .

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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