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Bamako : La banane fait la vedette sur les marchés

Mûre, elle est de couleur jaunâtre et marquée, souvent, de petites taches noires. Celle qui n’est pas encore mûre, est verte et difficilement comestible, parce que dure et acide. Elle, c’est la banane. C’est devenu presque cyclique. A la fin de chaque saison pluvieuse, le fruit jaune inonde nos marchés et les bordures des grandes artères. Cette année fait-elle exception ? Un tour à travers la capitale malienne suffit pour se convaincre que non.

Jeudi 31 octobre. Il est environ 9 heures. Le soleil pique déjà. Un vent tempéré souffle sur le siège principal de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Devant l’édifice, côté corniche, fourmillent de petits vendeurs de banane. Qui ciblent les usagers qui empruntent la voie passant devant l’institution en charge de la définition de la politique monétaire commune aux huit Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) .

Mohamadou Coulibaly vend des bananes. Rencontré derrière la BCEAO, le jeune homme expose sa marchandise dans un pousse-pousse. Objet roulant avec lequel, il parcourt, chaque jour, les quartiers et rues de Bamako pour revendre ses bananes. Mohamadou achète la caisse de banane à 6.500 Fcfa chez le grossiste. « Je revend le kg entre 250 et 300 Fcfa », précise le vendeur de fruits qui peut écouler quatre caisses de banane par jour.

Quand le marché est bon, Mohamadou Coulibaly s’en sort, malgré les pertes et autres difficultés. « Je gagne de 2.500 à 3.000 Fcfa de bénéfice par jour. J’envoie une partie du gain aux parents restés au village », répond-il, l’air fier. Debout à côté de Mohamadou, Sadio Sacko tient deux kilos de banane entre ses mains. Ce jeune vendeur s’invite dans le débat. « La vente de banane au bord des routes n’est pas chose facile », souligne-t-il, avant d’avouer qu’il a, grâce à cette activité, pu acheter les fournitures scolaires pour ses deux enfants.

Entre temps, Aliou Badra Coulibaly, usager en moto, se gare. Un groupe de jeunes vendeurs de banane accourent vers lui. Chacun faisant la promotion de son produit pour convaincre le client à acheter sa marchandise. Finalement, le motocycliste achète trois kilos de banane à différents vendeurs. Aliou Badra Coulibaly ajoute, tout en manifestant sa préférence pour la banane produite localement : « C’est un fruit qui facilite la digestion. »

Sur le Boulevard du 22 octobre, entre la BCEAO et l’Ecole normale supérieure (ENSUP), des jeunes se tiennent tout le long du trottoir. Ils tentent de « ferrer » de potentiels clients, en brandissant le fruit. Pendant que les bananes, stockées dans des pousse-pousse garés en face ou derrière leur propriétaire, sont exposées à l’air libre à la poussière.

Sur le plan nutritionnel, il faut savoir que la banane est un aliment très riche en énergie. Riche en vitamine B et C, elle contient,aussi, une quantité importante de minéraux tels que le potassium, le magnésium, le cuivre, le phosphore et le fer. « Ces richesses biologiques sont des éléments minéraux indispensables au bon fonctionnement de l’organisme humain », peut-on lire dans l’encyclopédie virtuelle Wikipédia.

« Chose qui fait de la banane, un des fruits les plus recommandés pour la diversification alimentaire des adolescents », explique Aliou Konaré, étudiant en pharmacie. Ainsi, détaille-t-il, la banane comprend trois saveurs sucrées naturelles que sont : le sucrose, le fructose et le glucose. « On retrouve ces saveurs dans certains fruits comme le raisin ou le miel », ajoute l’apprenant en pharmacie.

Comme avantages, « la banane nous éloigne de la dépression », affirme l’étudiant, qui ajoute que sa consommation favorise un bon état émotionnel à l’homme et lui permet de mieux se concentrer quand il travaille, par exemple. Elle nous épargne, également, la nervosité, aidant ainsi le consommateur à gérer le stress.

FC/MD

(AMAP)

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